La procureur de la République de Dunkerque a annulé ses directives de report de certaines incarcérations
Philippe Muller avait demandé la suspension "de l'exécution des écrous" jusqu'au 5 septembre, sauf pour les infractions les plus graves, à cause de la surpopulation à la maison d'arrêt de Dunkerque et des autres prisons du secteur.
Le ministère de la Justice lui avait demandé de revenir sur ces consignes.
"J'ai reçu une instruction écrite du procureur général de Douai me demandant de rapporter (d'annuler) mes instructions. Je les ai donc rapportées" avec effet immédiat, a expliqué Philippe Muller. Le magistrat a motivé sa décision par ses "obligations hiérarchiques".
"Les instructions du garde (des Sceaux), je les exécute. Ma décision initiale était très factuelle (...) et liée à une situation locale particulière. Il ne s'agissait pas du tout d'empêcher une exécution de peine ou de ne pas respecter les instructions du ministère", a-t-il ajouté.
Dans la note aux services enquêteurs de son ressort datée du 25 juillet dans laquelle il demandait le report des écrous, il expliquait: "Sur Dunkerque, on doit être à 150 personnes détenues pour 100 places. Quand vous faites coucher des gens sur des matelas, vous vous heurtez aux obligations liées au respect de la vie humaine, aux problèmes d'hygiène, au risque de violences..."
Ses instructions ne concernaient pas les "peines d'emprisonnement portant sur des faits de nature sexuelle" et celles traitant de "faits de violences commis en récidive", notamment les violences sur conjoints ou enfants.
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