La police a saisi lors d'une perquisition à l'institut Wildenstein une trentaine d'oeuvres d'art "disparues ou volées"
Les policiers de l'Office central pour la lutte contre le trafic de biens culturels (OCBC), qui agissaient dans le cadre d'une information judiciaire confiée au juge parisien André Dando, ont procédé à cette saisie les 11 et 12 janvier, selon une source proche du dossier confirmant une information du magazine Le Point.fr.
C'est dans le cadre d'une autre enquête sur la délicate succession du richissime marchand d'art Daniel Wildenstein, opposant ses fils à sa dernière épouse, Sylvia Roth, décédée en novembre dernier, que les policiers, qui menaient une première perquisition à l'institut, situé rue La Boétie (VIIIe), avaient photographié les tableaux entreposés.
Ils avaient alors repéré plusieurs oeuvres, dont une huile, évaluée à 800.000 euros, de la peintre impressionniste Berthe Morisot qui avait disparu depuis près de 20 ans. Un des co-héritiers de la dernière propriétaire connue de cette oeuvre, Yves Rouart, avait alors porté plainte contre X pour "recel de vol".
C'est cette plainte qui a entraîné début janvier l'ouverture d'une nouvelle enquête, confiée au juge Dando, et la saisie de la trentaine d'oeuvres.
Les enquêteurs ont également mis la main sur des bronzes de Rembrandt et des dessins d'Edgar Degas, selon cette source.
La bataille autour de la succession de M. Wildenstein, dont la fortune était évaluée à quatre milliards d'euros, a entraîné l'ouverture de plusieurs enquêtes susceptibles d'inquiéter l'un des fils du collectionneur, Guy Wildentein, représentant (UMP) de la circonscription de Washington au sein de l'Assemblée des Français de l'étranger (AFE) et décoré de la Légion d'honneur en 2009 par Nicolas Sarkozy.
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