Cet article date de plus de treize ans.

La police a mené mardi une opération dans les milieux islamistes d'Ile-de-France

Les interpellations se sont notamment déroulées à Paris, Stains (Seine-Saint-Denis) et Garges-les-Gonesse (Val-d'Oise).Sept islamistes présumés ont été arrêtés. Un ressortissant indien a été arrêté en provenance d'Algérie: il serait "la cible principale" de l'opération et aurait "des liens avec le Pakistan", selon une source proche de l'enquête.
Article rédigé par Laurent Ribadeau Dumas
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
Voitures de police arrivant à la DCRI à Levallois et transportant des islamistes présumés interpellés en Ile-de-France (AFP - THOMAS COEX)

Les interpellations se sont notamment déroulées à Paris, Stains (Seine-Saint-Denis) et Garges-les-Gonesse (Val-d'Oise).

Sept islamistes présumés ont été arrêtés. Un ressortissant indien a été arrêté en provenance d'Algérie: il serait "la cible principale" de l'opération et aurait "des liens avec le Pakistan", selon une source proche de l'enquête.


Les interpellés n'avait pas de projet d'attentat en France
Les personnes interpellées mardi par la police française "avaient le projet de se former au jihad au Pakistan" mais "rien n'indique qu'ils s'apprêtaient à commettre un attentat en France", a déclaré le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant.

Toutes ces interpellations ont "un lien avec les deux Français interpellés à Lahore en janvier", a indiqué Claude Guéant. Ils restent détenus au Pakistan, selon une source proche de l'enquête.

Selon le ministre, le suspect interpellé à Roissy, qui est d'origine indienne, semble être "l'animateur" du réseau. "Il a une formation technique élevée", a-t-il dit, sans autre précision.

Les filières jihadistes sous haute surveillance
Selon des sources proches de l'enquête, ce coup de filet est lié à la lutte contre les filières jihadistes. Certaines des personnes interpellées sont soupçonnées d'avoir effectué des allers et retours vers la zone pakistano-afghane. Ils auraient été identifiés notamment à la faveur d'échanges sur internet.

Claude Guéant avait indiqué lundi qu'il n'existait actuellement "pas d'éléments précis, concrets, de menace précise, opérationnelle" d'attentat en France, après la mort du fondateur d'Al Qaïda, Oussama Ben Laden.

Mais de longue date, comme ce fut le cas avec les filières tchétchènes et irakiennes, les responsables français du renseignement et de la lutte antiterroriste ont ciblé ces jihadistes partis combattre les forces internationales en Afghanistan, comme menace principale à l'intérieur des frontières.

Jugeant vraisemblable "que les affiliés à Oussama Ben Laden seront tentés de le venger", Claude Guéant a récemment rappelé qu'"un certain nombre de Français sont allés se former au jihad [guerre sainte, NDLR] en Afghanistan". Selon plusieurs responsables du renseignement, ils sont "quelques dizaines" dans ce cas et leur retour en Europe est surveillé de très près.

En octobre, les services américains avaient prévenu leurs homologues européens du probable retour d'"un groupe de 25 jeunes formés au combat". Un de ces Français, Ryad Hannouni, avait été interpellé à Naples en septembre avant d'être extradé en France fin novembre. Actuellement, ils seraient toujours "une vingtaine" de Français dans les camps jihadistes, a confié au Monde le patron de la direction centrale du Renseignement intérieur (DCRI), ex-DST, Bernard Squarcini.

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