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La lycéenne marocaine sans papiers expulsée en février est arrivée ce matin à Orly après un "geste" de Nicolas Sarkozy

L'avion qui la ramenait de Casablanca a atterri peu après 11h15. Une cinquantaine de personnes l'ont accueillie, parmi lesquelles des membres du réseau Education sans frontières (RESF) tenant des photos de la lycéenne.La jeune fille, sans papiers, avait été expulsée alors qu'elle venait déposer plainte contre son frère qui la battait.
Article rédigé par France2.fr
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La lycéenne marocaine sans papiers Najlae Lhimer samedi 13 mars 2010 à son arrivée à Orly. (F2)

L'avion qui la ramenait de Casablanca a atterri peu après 11h15. Une cinquantaine de personnes l'ont accueillie, parmi lesquelles des membres du réseau Education sans frontières (RESF) tenant des photos de la lycéenne.

La jeune fille, sans papiers, avait été expulsée alors qu'elle venait déposer plainte contre son frère qui la battait.

Une dizaine de jeunes du lycée Françoise-Dolto à Olivet (Loiret), où la jeune fille est scolarisée, brandissaient une banderole indiquant "le pays des gendarmes et des préfets t'as expulsée. Bienvenue Najlae dans celui de la solidarité et de la fraternité".

Des habitants et élèves du collège de Château-Renard (Loiret), où Najlae était scolarisée, des élèves des lycées d'Orléans, des enseignants, des élus et d'autres expulsés qui ont pu revenir, étaient également conviés.

Après avoir dans un premier temps justifié l'expulsion, le gouvernement a consenti un geste "humanitaire" et lui a accordé un visa après une intervention de Nicolas Sarkozy à l'occasion de la journée internationale de la femme, lundi dernier.

Expulsée le 20 février vers son pays d'origine, Najlae Lhimer a déclaré l'avoir fui en 2005 afin d'échapper à un mariage arrangé. Elle vivait depuis à Château-Renard, chez un frère qu'elle accuse de violences.

Le 20 février, elle a été immédiatement renvoyée au Maroc car elle faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français remontant au 24 novembre 2009.

Des associations de soutien rapportent qu'elle a été arrêtée alors qu'elle venait porter plainte pour ces violences, une version contestée par la préfecture du Loiret.

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