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La gestion de Marseille pointée du doigt

Un rapport de la chambre régionale des comptes de Provence-Alpes-Côte d'Azur épingle les pratiques de la ville. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Vue du chantier de rénovation du stade Vélodrome, le 1er juillet 2013 à Marseille (Bouches-du-Rhône).  (MAXPPP)

La mairie UMP de Jean-Claude Gaudin fait-elle un travail convenable à Marseille ? Rien n'est moins sûr, selon la chambre régionale des comptes de Provence-Alpes-Côte d'Azur. Dans un rapport, qui doit être rendu le 7 octobre, mais dont l'AFP s'est procuré une copie vendredi 27 septembre, elle critique la gestion de la cité phocéenne. L'institution y pointe "diverses pratiques irrégulières déjà relevées par le précédent contrôle de 2006", affectant "la fiabilité des comptes de la ville". Francetv info détaille les trois grands axes du rapport.

Une dette trop élevée

La chambre régionale, qui avait préconisé il y a sept ans des "réformes structurelles", épingle de nouveau le fort endettement de Marseille. Si elle apparaît "globalement peu risquée", la dette reste stable à un niveau très élevé, supérieur à 1,8 milliard d'euros. Une situation "préoccupante en raison notamment de l'absence d'autofinancement", souligne la chambre. Selon elle, "faute de marge de manœuvre fiscale (...), la ville continue d'investir au-delà de ses moyens financiers, uniquement grâce à l'emprunt".

Une rénovation du stade Vélodrome démesurée

Cette dette devrait en outre s'alourdir de 103 millions d'euros en 2014, lors de la mise à disposition du stade Vélodrome rénové. La chambre régionale se montre très critique sur ce chantier. Le recours à un partenariat public-privé pour cette opération, d'un montant total de 268 millions d'euros, se fonde sur "une analyse sommaire" et "superficielle", estime-t-elle.

L'agrandissement de la jauge, portée à 67 000 places, "excède largement les besoins habituels de la ville" (la fréquentation moyenne est de l'ordre de 50 000 spectateurs en Ligue 1), et "même les impératifs de l'Euro 2016"Par ailleurs, "le déséquilibre des relations contractuelles entre la ville et le club de l'Olympique de Marseille (...) s'aggrave encore" au bénéfice du club, selon le document. Ainsi, la nouvelle convention ne prévoit plus qu'une redevance forfaitaire de 50 000 euros par an. 

Un non-respect du temps de travail

Enfin, la gestion du personnel (11 556 agents titulaires, 6 000 non titulaires) est pointée du doigt. Les avantages horaires "perdurent", déplore le rapport, la commune appliquant une durée de travail de 1 567 heures par an, en dessous de la durée légale, fixée à 1 607 heures pour la fonction publique. La municipalité, qui pourrait faire dans ce domaine une économie de 10 millions d'euros chaque année, maintiendra toutefois cet état de fait, avançant "la spécificité des conditions de travail à Marseille" et les "problèmes sociaux" qu'engendrerait une telle réforme.

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