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La France compte 250.000 personnes sans domicile ou en hébergement précaire et 2,9 millions de mal logés

C'est ce que révèle l'Insee jeudi dans une étude dont les chiffres confirment l'impact de la crise du logement dans le pays.La Fondation Abbé Pierre, principale organisation non-gouvernementale à avoir tiré régulièrement la sonnette d'alarme, recensait au début 2010, 3,5 millions de "mal-logés", sur des critères différents de ceux de l'Insee.
Article rédigé par France2.fr avec Reuters
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Michel Fabre, le 16 novembre 2010 à Toulouse dans son logement, un ancien box à chevaux, sommairement aménagé. (AFP)

C'est ce que révèle l'Insee jeudi dans une étude dont les chiffres confirment l'impact de la crise du logement dans le pays.

La Fondation Abbé Pierre, principale organisation non-gouvernementale à avoir tiré régulièrement la sonnette d'alarme, recensait au début 2010, 3,5 millions de "mal-logés", sur des critères différents de ceux de l'Insee.

L'institut évalue à 33.000 le nombre de personnes sans abri ou hébergées en centres d'urgence en France métropolitaine. Cette population, fortement masculine, est pour près de la moitié localisée en Ile-de-France, précise l'Insee.

A côté de ces 133.000 personnes sans domicile, l'Insee en dénombre 38.000 autres vivant à l'hôtel à leurs frais et 79.000 hébergées par un parent ou un ami faute de moyens financiers suffisants pour disposer d'un logement indépendant.

Ces situations "touchent plus particulièrement des hommes, des Franciliens et des jeunes" et concernent à 43% des personnes qui ont un travail, le plus souvent des ouvriers et employés, précise l'étude qui ajoute que 282.000 jeunes adultes (chiffre 2002) sont contraints d'habiter chez leurs parents ou grands-parents.

L'Insee identifie également les victimes de mauvaises conditions de logements, qu'elles habitent dans des logements insalubres, peu ou mal chauffés, privés de sanitaires ou surpeuplés. 2,9 millions de personnes sont concernées, soit 1,1 million de ménages.

Cette population regroupe les personnes vivant dans des habitations "de fortune" (constructions provisoires ou caravanes pour l'essentiel), estimées à 85.000 en 2006, celles occupant des logements considérés comme "privés de confort" au regard des critères de la loi de 2007 sur le droit au logement opposable (Dalo), qui seraient 2,1 millions, et les occupants de logements surpeuplés, estimés à 800.000 personnes.

Pour son étude, l'Insee se fonde sur des données recueillies entre 2002 et 2008 : un million de ménages à faibles ressources déclaraient en 2006 avoir des difficultés à payer leurs dépenses de logement ou être en situation d'impayés.

Une enquête de l'Ifop pour Seloger.com publiée le mois dernier, indiquait que plus d'un Français sur cinq se sentait menacé par le mal-logement et 7% des personnes interrogées se considéraient mal logées.

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