La femme verbalisée parce qu'elle conduisait sa voiture en portant un voile intégral a été relaxée lundi à Nantes
Sandrine Mouleres contestait une contravention de 22 euros dressée en avril dernier pour "circulation dans des conditions non aisées" parce qu'elle portait un niqab au volant.
Le tribunal de police de Nantes a annulé le PV, qui avait surtout contribué à rendre célèbre le compagnon de la plaignante, accusé de polygamie par le ministre de l'Intérieur.
La décision du tribunal de police a été motivée par le fait que le niqab "ne présente aucune dangerosité car il bouge avec la tête" de la personne qui le porte, selon l'avocat de Sandrine Mouleres, Me Jean-Michel Pollono. "On peut donc aujourd'hui conduire avec un niqab", a-t-il ajouté, à la sortie du tribunal.
Le parquet attent de prendre connaissance du jugement pour décider d'un éventuel recours.
L'avocat de Sandrine Mouleres, Me Jean-Michel Pollono, demandait l'annulation de la contravention car elle avait été dressée avant le vote de la loi sur le voile. Cette loi qui interdit la dissimulation du visage dans l'espace public a été promulguée et publiée le 12 octobre au Journal officiel.
Cette affaire a été particulièrement médiatisée quand le compagnon de Sandrine Mouleres, Lies Hebbadj, a été accusé de polygamie. Depuis la contestation du PV, celui-ci a été placé trois fois en garde à vue et mis en examen deux fois, pour "viols aggravés" et "escroquerie, fraude aux aides sociales et travail dissimulé". Il a aussi été condamné le 17 novembre à une amende de 700 euros pour "abus de confiance" mais a fait appel.
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