La "Fashion week" de Bordeaux arrêtée pour travail dissimulé
La première édition du genre devait se tenir jusqu'à dimanche. Elle a été stoppée par la préfecture de Gironde après une inspection.
La première "Fashion week" de Bordeaux devait se tenir du jeudi 8 mai jusqu'au dimanche 11 mai. Mais l'événement a été arrêté de façon prématurée par la préfecture de Gironde, samedi 10 mai. En cause : de "très nombreuses infractions" relevées après une inspection du groupe anti-fraude de la Sécurité publique et de la Direccte (Direction régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail).
Parmi les infractions, la préfecture mentionne du "travail dissimulé par dissimulation d'activité". Elle indique que "seuls trois salariés sont déclarés" auprès de l'URSSAF alors qu'il y avait "plusieurs dizaines" de salariés employés sur l'événement.
L'administration ajoute que l'organisateur ne dispose pas de licence d'agence de mannequins, pourtant obligatoire pour organiser ce type d'événement. La préfecture relève aussi "l'absence d'agrément préfectoral" pour l'engagement d'enfants : quatre ont moins de 16 ans et officiaient en tant que mannequins, sans compter des contrats de travail "non-conformes" pour l'embauche d'hôtesses.
L'organisation condamne une décision "excessive"
La police a entendu vendredi soir l'organisateur, président d'une agence d'évènementiel bordelaise. Une porte-parole de la "Fashion week" exprime son "incompréhension". Elle dénocne une décision "excessive" tout en reconnaissant "quelques erreurs sur des contrats". Selon elle, le "jeune organisateur" est "abattu".
Quant aux quatre enfants mentionnés par la préfecture, la porte-parole affirme qu'ils n'ont défilé que "quelques minutes, en présence ravie des papas et des mamans".
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