La cour d'assises de l'Hérault a condamné jeudi l'homme d'affaires pour avoir commandité le meurtre de sa femme
La réclusion criminelle à perpétuité avait été requise mardi par l'avocat général Pierre Denier. Ses co-accusés ont écopé respectivement de 8 et 20 ans de prison.
Jugé pour complicité dans l'assassinat de sa femme en mars 2008, Jean-Michel Bissonnet s'est évanoui à l'annonce du verdict.
Meziane Belkacem, ancien jardinier qui a reconnu avoir tué la victime à coups de fusil, s'est vu infliger 20 ans de prison.
Le vicomte Amaury d'Harcourt, soupçonné d'avoir dissimulé l'arme du crime après ce meurtre, a été condamné pour sa part à huit ans de prison.
Bernadette Bissonnet, ancienne pharmacienne de 57 ans, a été tuée le 11 mars 2008 dans la villa familiale de Castelnau-le-Lez, près de Montpellier. Son mari s'est toujours dit étranger à l'affaire, mais il a été accusé par les deux autres suspects.
Le premier avocat général, Georges Guttierrez, avait dressé mardi matin un réquisitoire visant à "démontrer la vérité judiciaire face à la fable judiciaire". "C'est Bissonnet, et Bissonnet seul, le commanditaire du meurtre de sa femme", avait-il martelé.
Dans un réquisitoire de trois heures, Pierre Denier avait condamné à son tour un acte "sordide qui dépasse l'entendement" et a laissé sur son chemin "des morts psychiques", en l'occurrence les deux fils du couple, Florent et Marc.
Pour l'avocat général, "la personnalité de Bissonnet contient le mobile. Bissonnet oscille entre l'amour pour sa femme et le désir d'éliminer cette femme qui l'étouffe".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.