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La chasse d'une vingtaine d'espèces d'oiseaux a été suspendue en raison de la neige qui les fragilise

La préfecture du Pas-de-Calais l'a annoncé lundi.La mesure s'applique aux limicoles (barge rousse, bécasse des bois, chevalier aboyeur ou vanneau huppé, entre autres), des turdidés (merle noir et plusieurs espèces de grives), et des alaudidés (alouette des champs), a annoncé la préfecture dans un communiqué.
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Vue sur les oiseaux migrateurs. (AFP)

La préfecture du Pas-de-Calais l'a annoncé lundi.

La mesure s'applique aux limicoles (barge rousse, bécasse des bois, chevalier aboyeur ou vanneau huppé, entre autres), des turdidés (merle noir et plusieurs espèces de grives), et des alaudidés (alouette des champs), a annoncé la préfecture dans un communiqué.

L'arrêté préfectoral va du lundi 27 décembre 2010 au mercredi 5 janvier 2011 inclus.

La préfecture a pris la mesure en raison des "conditions climatiques actuelles, nécessitant pour les limicoles, les turdidés et les alaulidés la mise en place de dispositions particulières de protection".

Mise en garde de la LPO
Allain Bougrain Dubourg
, président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), avait affirmé vendredi à "suspendre immédiatement la chasse" de plusieurs espèces d'oiseaux. "C'est un véritable massacre qui se déroule dans le nord de la France", a-t-il dit.

Selon la LPO, depuis la fin du mois de novembre, des dizaines de milliers d'oies, canards et limicoles qui hivernent habituellement aux Pays-Bas et en Belgique, ont finalement poursuivi leur migration et trouvé refuge en France.

Or, "les oiseaux, déjà affaiblis par la difficulté à trouver les ressources alimentaires, sont chassés et dérangés nuit et jour", dit la LPO dans un communiqué.

Carnage en cours
L'ONG dénombre près de 5.000 oies rieuses, 5.000 bernaches nonettes, des dizaines de milliers de canards siffleurs, sur le littoral de la Manche.

Les chasseurs sont à l'affût et les observations sur place "montrent qu'un véritable carnage est en cours", dit la LPO.

Les préfets peuvent intervenir

Allain Bougrain-Dubourg estime qu'"on n'applique pas" le "protocole parce qu'il y a une pression des chasseurs qui continuent de vouloir tirer. C'est tout à fait insupportable", a ajouté le président de LPO qui a précisé s'être entretenu jeudi sur le sujet avec la ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet.

Interrogé par l'AFP, le ministère a répondu qu'il avait "rappelé aux préfets les règles en matière de chasse en cas de grand froid". "Les préfets ont toute liberté d'interdire la chasse de telle ou telle espèce si besoin est", a-t-il dit.

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