La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Grenoble a rejeté jeudi la demande d'incarcération de Moncif Ghabour
Monsif Ghabbour, 25 ans mis en examen pour "vol à main armée" "et tentative d'homicide volontaire" dans l'affaire du casino d'Uriage, avait été laissé en liberté par le juge des libertés, provoquant de vives réactions chez les policiers et à droite.
Le parquet général, qui avait fait appel de cette décision, a donc été débouté.
Nicolas Sarkozy était intervenu dans le dossier jugeant "difficilement compréhensible" la remise en liberté du second braqueur présumé. Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux avait exprimé un peu plus tôt sa "très vive indignation" et sa "consternation".
Synergie (second syndicat d'officiers de police) avait dénoncé cette libération comme un "acte de forfaiture".
Selon une source proche du dossier, des éléments matériels, notamment une expertise, incrimineraient Ghabbour, qui a constamment nié les faits mais bénéficierait par ailleurs d'auditions de témoins à décharge.
Moncif Ghabour, qui nie les faits, a présenté un alibi confirmé par les témoignages de quatre personnes. L'accusation s'appuie de son côté sur des analyses en odorologie concluant à sa présence dans la voiture ayant été utilisée lors du braquage.
Rappel des faits
Dans la nuit du 15 au 16 juillet, deux hommes cagoulés avaient dérobé la caisse du casino d'Uriage entraînant une course-poursuite qui s'était achevée dans le quartier de la Villeneuve à Grenoble par la mort de l'un d'eux, Karim Boudouda, lors d'un échange de tirs avec la police. Son complice avait réussi à prendre la fuite. Le décès de Boudouda avait donné lieu à trois nuits de violences urbaines à la Villeneuve dont il était originaire.
Cet épisode de violences a conduit au discours du 30 juillet de Nicolas Sarkozy, lors duquel le président de la République a proposé de déchoir de sa nationalité française toute personne d'origine étrangère condamnée pour meurtre ou violences envers des policiers, gendarmes ou autres dépositaires de l'autorité publique.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.