La CGT vient de porter plainte après la découverte d'une affiche montrant Hitler dans des locaux de la CRS de Perpignan
Le Führer faisait le salut nazi sur cette affiche de 42 x 59 cm.
La personne qui a placardé ce poster "a pris un simple petit blâme, pratiquement la même chose que prend un officier de police en tenue qui fume dans la rue", a dit le secrétaire départemental de la CGT, Pierre Place, sans préciser qui avait pris l'initiative d'un tel affichage.
Contactés par téléphone, le commandant de la CRS et sa direction interrégionale à Marseille ont décliné tout commentaire.
Le parquet de Perpignan a dit avoir décidé d'ordonner une enquête de police après avoir reçu la plaine de la CGT.
L'alerte a été donnée le 17 janvier sur la présence de l'affiche dans les locaux de l'infirmerie de la CRS 58, a rapporté Pierre Place. L'infirmerie est aussi un lieu public par lequel passent les jeunes souhaitant intégrer la police nationale, a-t-il observé. "Donc la première image qu'ils vont avoir d'un service public de police nationale, c'est une photo d'Hitler", a-t-il dit.
L'affiche était probablement placardée depuis plusieurs semaines mais il n'y a pas de détails permettant de savoir combien de temps elle est restée sur le mur.
La CGT, syndicat minoritaire dans les CRS, s'est mobilisée jusqu'à porter plainte contre X, à cause de la sanction, selon elle dérisoire, qui a été prononcée, car cela traduit le climat politique actuel, a expliqué Pierre Place. "On joue notre rôle, surtout dans une période où beaucoup de choses se disent sur l'entrisme du FN dans les milieux syndicaux", a-t-il dit, tout en se gardant d'établir un lien entre l'auteur de l'affichage et le Front national.
La CGT diffuse un document anti-FN à ses responsables
La CGT vient d'adresser à ses cadres un long argumentaire, "le Front national ou l'imposture sociale", pour tenter "d'empêcher que les salariés soient dupés sur les motivations véritables" du parti de Marine Le Pen, en progression lors des élections cantonales de mars.
Dans ce document de 11 pages que s'est procuré l'AFP, la confédération de Bernard Thibault entend riposter à "une banalisation du FN, considéré par de trop nombreux salariés comme un parti comme les autres".
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