La CGT des ports et docks a indiqué mardi avoir reconduit son appel à la grève pour quatre jours, de vendredi à lundi
Le mouvement sera organisé selon les mêmes modalités que le week-end dernier, pour dénoncer la demande du gouvernement de renégocier un projet d'accord sur la pénibilité.
Les dockers feront grève vendredi et dimanche, et les agents portuaires samedi et lundi. L'activité a déjà été très perturbée jusqu'à lundi dans les ports.
Le mouvement lancé par la CGT vise à obtenir la prise en compte de la pénibilité de certains métiers dans les conditions de départ la retraite.
La CGT des ports et docks a entamé il y a deux semaines un mouvement de grève alternant arrêts de travail du vendredi au lundi et des modalités plus légères le reste de la semaine (suspension des heures supplémentaires, de certains horaires de nuit, respect "strict" des règles de sécurité, etc.).
Les perturbations du week-end passé
- A Fos, le trafic marchandises (conteneurs et vrac) a été perturbé samedi à hauteur de 80-90%, selon Serge Coutouris, responsable de la CGT des dockers du golfe.
- A Marseille-Est, le trafic marchandises a été paralysé à 100% pour les conteneurs, d'après Daniel Manca, secrétaire général CGT des dockers du port. Le trafic passagers des croisièristes a été invité à éviter Marseille.
A Marseille, cette grève intervient moins de trois mois après une grève historique, liée à la fois à la contestation de la réforme nationale des retraites et aux négociations sur la réforme portuaire. Cette grève, une des plus longues de l'histoire du port de Marseille, s'est achevée fin octobre.
- Au Havre, ce sont principalement les terminaux conteneurs qui ont été paralysés.
- A Nantes/Saint-Nazaire, sept bateaux ont été bloqués samedi à quai et 12 au large, a précisé Yves Tual (CGT).
- A La Rochelle, c'est le dossier de l'amiante, dont les victimes peuvent bénéficier de départs anticipés, qui est à l'origine du mouvement des dockers.
La CGT lutte pour maintenir "ce qui était quasiment acquis"
La CGT des ports et docks veut faire valider un accord sur la prise en compte de la pénibilité trouvé fin octobre avec les organisations patronales, qui devait permettre des départs à la retraite quatre à cinq ans avant l'âge légal pour 5000 à 6000 travailleurs portuaires, avec un financement reposant sur la branche mais également sur des fonds publics.
Le gouvernement opte pour une une reprise des négociations "dans le cadre défini par la loi de novembre 2010 portant réforme des retraites", ce qui réduirait à deux ans l'anticipation des départs et ferait que moins de personnes seraient concernées.
Pour Jérémy Julien, secrétaire général adjoint de la CGT dockers au Havre, il est "incroyable de revenir sur tout ce qui était quasiment acquis". "On essaie de nous noyer dans le dossier des retraites, alors que notre dossier était complètement déconnecté depuis deux ans", souligne le responsable Serge Coutouris.
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