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La bactérie tueuse d'oliviers retrouvée sur un caféier à Rungis

Introduite en 2013 en Italie, Xylella fastidiosa s'attaque notamment aux oliviers. Aucun traitement n'existe pour le moment.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des oliviers infestés par la bactérie "Xylella fastidiosa" sont marqués d'une croix rouge, le 13 avril 2015 à Oria (Italie).  (GAETANO LO PORTO / AP / SIPA)

Elle menace tout le verger méditerranéen et aucun remède n'a encore été trouvé pour endiguer sa propagation. Une bactérie tueuse d'oliviers, Xylella fastidiosa, a été retrouvée sur un plant de caféier originaire d'Amérique centrale, au marché de gros de Rungis (Val-de-Marne), près de Paris, a annoncé le ministère de l'Agriculture, mercredi 15 avril.

Le plant contaminé faisait partie d'un lot "vraisemblablement originaire d'Amérique centrale", qui "a été introduit dans l'Union européenne via les Pays-Bas", précise-t-il dans un communiqué"Une enquête est en cours pour déterminer l'origine exacte de ces plants", ajoute le ministère, qui attend d'en savoir plus pour déterminer s'il y a lieu de prendre des mesures pour d'autres végétaux "sensibles qui auraient pu être exposés au risque de contamination".

Une bactérie introduite en Europe en 2013

Le parcours de la bactérie retrouvée à Rungis est sensiblement le même que lors de son introduction en Italie, en 2013, dans un plant de caféier ornemental provenant du Costa Rica. Il était arrivé en Europe via le port de Rotterdam (Pays-Bas), selon l'Institut agronomique méditerranéen à Bari (Italie).

La bactérie s'attaque aux oliviers les plus anciens des Pouilles (sud de l'Italie), dont elle a ravagé déjà plusieurs milliers d'individus. Aucun traitement n'a, pour le moment, été trouvé pour lutter contre Xylella fastidiosa. Dans certains cas, il est même préconisé d'arracher les plantations. 

Face à la menace, la France a entamé une campagne de surveillance et de prévention depuis le début du mois. Elle a également interdit l'importation de végétaux en provenance des zones infestées. Paris réclame aussi à Bruxelles la mise en place de mesures sur le plan européen, afin de prévenir le risque d'introduction de la bactérie. Elles devraient être décidées à la fin du mois, lors de la réunion du comité phytosanitaire de la Commission européenne.

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