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L'usine PSA Peugeot-Citroën de Sochaux compte imposer à une partie de ses salariés de venir travailler le 14 juillet

Et ce, afin de rattraper la production perdue lors d'un orage de grêle début juin.Cette décision, une première sur le site, a déclenché un tollé parmi les syndicats qui y voient un "engrenage" et envisagent d'organiser un "mouvement d'action" parmi les salariés si elle est confirmée en comité d'établissement mercredi prochain.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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L'usine PSA de Sochaux dans le Doubs (AFP/SEBASTIEN BOZON)

Et ce, afin de rattraper la production perdue lors d'un orage de grêle début juin.

Cette décision, une première sur le site, a déclenché un tollé parmi les syndicats qui y voient un "engrenage" et envisagent d'organiser un "mouvement d'action" parmi les salariés si elle est confirmée en comité d'établissement mercredi prochain.

Elle s'inscrit dans un contexte de fortes charges de travail pour l'usine productrice des Peugeot 308, 3008 et 5008. Près de 4.000 salariés devront travailler le 14 juillet, selon les syndicats. La plupart travailleront le matin selon le régime de l'"horaire affiché" qui impose de venir sauf avis contraire des supérieurs hiérarchiques, a indiqué Bruno Lemerle, délégué CGT.

Le secteur de l'emboutissage qui emploie 200 personnes travaillera même toute la journée, a ajouté David Modeste, responsable du SIA (Syndicat indépendant de l'automobile). En compensation, le personnel sera payé à 170%, en étant rémunéré pour un jour de travail plus un jour férié plus une majoration de 70%, a expliqué Bruno Lemerle. Cette compensation est "dérisoire", a cependant estimé la section CFDT.

Le recours au volontariat écarté
Les syndicats réclament au minimum le recours au volontariat, que la direction a écarté, craignant de ne pas trouver suffisamment de monde, alors que la majoration devrait attirer assez de volontaires, selon la CGT et le SIA.

Le travail du 14 juillet risque aussi de concerner les fournisseurs alimentant Sochaux de façon synchrone, le jour même ou les jours précédents, a relevé M. Modeste. "On attendait un autre geste de la direction vis-à-vis de salariés déjà touchés à titre personnel par la grêle", a commenté Bruno Lemerle.

Pour être effectif, le travail du 14 juillet suppose encore une autorisation préfectorale de circulation des camions ce jour-là, a rappelé M. Modeste. L'orage de grêle qui s'était abattu sur la région de Montbéliard le 9 juin avait entraîné l'arrêt de production pendant un peu de plus de deux jours soit environ un peu plus de 4.000 véhicules perdus.

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