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L'un des six jeunes gens arrêtés mardi, âgé de 19 ans, a été mis en examen pour dégradations volontaires par incendie

Il lui est reproché d'avoir incendié des véhicules dans les nuits du 16 au 18 juillet. Le jeune homme a été libéré sous contrôle judiciaire avec interdiction de rester à Grenoble, où il réside.Cinq des six personnes interpellées mardi dans l'enquête sur les violences urbaines dans le quartier de la Villeneuve à Grenoble ont été relâchées.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Des membres du GIPN et du Raid interviennent dans le quartier de la Villeneuve à Grenoble, le 4 août 2010 (AFP/JEAN-PIERRE CLATOT)

Il lui est reproché d'avoir incendié des véhicules dans les nuits du 16 au 18 juillet. Le jeune homme a été libéré sous contrôle judiciaire avec interdiction de rester à Grenoble, où il réside.

Cinq des six personnes interpellées mardi dans l'enquête sur les violences urbaines dans le quartier de la Villeneuve à Grenoble ont été relâchées.

"En l'absence d'éléments matériels et face à leur dénégation, cinq d'entre eux ont été libérés faute de charges suffisantes", a précisé le procureur de la République Jean Philippe.

La garde à vue d'un seul d'entre eux, âgé de 19 ans, sans antécédents judiciaires et soupçonné d'avoir incendié des véhicules lors des nuits de violences dans le quartier de la Villeneuve, avait été prolongée et a donc débouché sur sa mise en examen. C'est la première dans le cadre des différentes instructions judiciaires ouvertes après les trois nuits de violences urbaines qui ont suivi la mort d'un braqueur lors d'un échange de tirs avec la police, le 16 juillet dernier.

"Le suspect, qui nie les faits, reconnaît toutefois avoir fait le guet pendant que d'autres agissaient", a rapporté une source proche de l'enquête.

Deuxième opération de police en moins d'une semaine
Sept cars de CRS étaient arrivés mardi matin à la Villeneuve, ce même quartier où le 4 août, à la veille d'une visite du ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, quatre hommes, dont deux mineurs, avaient alors été placés en garde en vue dans le cadre de l'enquête sur le braquage, à la mi-juillet, du casino d'Uriage. Ils avaient tous été relâchés, aucune charge n'ayant été retenue contre eux.

Pour cette seconde opération en moins de 15 jours, la discrétion n'était pas de mise. Entre la police criminelle, le GIPN et des CRS, pas moins d'une soixantaine d'hommes et une quinzaine de véhicules ont pris part à l'intervention qui a démarré un peu avant 07h00.

Les interpellations, qui se sont déroulées sans incident, étaient menées dans le cadre d'une enquête préliminaire pour dégradations, incendies et violences sur fonctionnaires de police, à la suite des feux de voitures et des jets de pierres contre les forces de l'ordre.

L'opération est "un coup d'épée dans l'eau", a estimé devant la presse l'avocat de deux des interpellés, Me Ronald Gallo. "Si on n'a pas d'informations, on n'interpelle pas au hasard. J'excuse les policiers mais pas ceux qui sont soit disant aux commandes et qui exigent des résultats alors que le travail du policier exige calme et sérénité", a-t-il encore commenté. Même amertume du côté des habitants du quartier qui ont dénoncé, pour beaucoup, les méthodes d'intervention de la police.

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