L'UMP Jérôme Chartier décompte "80 milliards" d'euros de hausses d'impôt depuis 2012
Réputé proche de François Fillon, le député du Val-d'Oise a compilé tous les budgets de l'Etat depuis le début du quinquennat.
Un "massacre fiscal", dit-il. Le député UMP du Val-d'Oise Jérôme Chartier, qui passe pour proche de l'ancien Premier ministre François Fillon, évalue à 80 milliards d'euros, sur son site internet, les hausses d'impôt cumulées depuis 2012.
Quel est son mode de calcul ?
Interrogé par Le Figaro, le député explique sa méthode pour évaluer les augmentations d'impôt : "Le PS a dit et répété en 2012 que Nicolas Sarkozy avait créé 600 milliards de déficits. J'ai utilisé le même mode de calcul : ce qui est retiré une année par une taxe en plus, cela se répercute aussi sur les années suivantes. En impact réel sur l'économie, il ne s'agit donc pas de 30 milliards de hausses, mais de plus de 80 milliards d'euros qui ne sont pas allés dans le porte-monnaie des Français."
Quelles sont les hausses et baisses prises en compte ?
A partir d'un "travail de bénédictin" consistant à compiler l'ensemble des lois de finances depuis 2012, Jérôme Chartier a donc listé sur son site les "103 créations ou hausses d'impôt depuis 2012". On y trouve les plus importantes, également recensées par Le Figaro, comme la hausse de la TVA (16 milliards d'euros cumulés depuis 2012) ou la suppression des allègements sociaux attachés aux heures supplémentaires (10 milliards).
On en trouve d'autres plus insoupçonnées, comme la "suppression de l'exonération de redevance d'archéologie préventive des constructions individuelles réalisées pour elle-même par une personne physique" (0,1 milliard d'euros).
De la même façon, il a recensé 48 suppressions ou baisses d'impôts depuis 2012, dont la plus importante est la création du crédit d'impôt compétitivité emploi (16,5 milliards d'euros d'allègement de charges pour les entreprises).
Le député a aussi noté la "prorogation de dégrèvement de contribution à l'audiovisuel public en faveur des personnes âgées aux revenus modestes" (allègement inférieur à 0,1 milliard d'euros) et le "recentrage sur les bas salaires de l'exonération des cotisations patronales dues pour l'emploi de travailleurs occasionnels agricoles" (0,4 milliard).
A l'arrivée, conclut-il sur son site, en faisant la différence entre les hausses et baisses d'impôts et taxes décidées en trois ans, "80 milliards d'euros [ont été] pris aux Français depuis 2012".
Il évoque même dans Le Figaro le chiffre de 90 milliards en ajoutant au chiffre précédent "un peu plus de 9 milliards ponctionnés sur la capacité de financement des entreprises".
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