L'intermédiaire mis en examen affirme que chacune de ses interventions "correspondait à une mission officielle".
"Chacune de mes interventions correspondait à une mission officielle", assure l'homme d'affaires franco-libanais, mis en examen dans l'affaire Karachi.
"Tous mes actes depuis 1993, tous mes agissements avec la France ont toujours été dans l'intérêt de l'Etat. Je n'ai rien fait sans autorisation complète des décisionnaires", insiste Ziad Takieddine dans un entretien publié ce samedi par Libération.
"Je suis allé voir Kadhafi en Libye ou Assad en Syrie uniquement sur autorisation et demande express de la part du président de la République, relayée par Claude Guéant", alors secrétaire général de l'Elysée.
"J'exige des excuses"
Evoquant son rôle d'intermédiaire dans le contrat Miksa de surveillance des frontières de l'Arabie saoudite, Ziad Takieddine répond: "Quand je parle des relations avec l'Arabie Saoudite, si je n'avais pas eu l'accord de M. Guéant d'intervenir sur le contrat Miksa, je n'aurais rien fait".
Mi-septembre, Claude Guéant avait expliqué dans Libération avoir rencontré Ziad Takieddine dans le cadre des négociations Miksa. "Il était mandaté par l'Arabie Saoudite", avait déclaré le ministre. "Concernant Takieddine, il apparaît aujourd'hui qu'il a fait des choses que la loi et la morale réprouvent", avait-il ajouté. "Ces déclarations m'affectent beaucoup", réagit dans le quotidien Ziad Takieddine. "J'exige des excuses".
"Nicolas Sarkozy est entouré de gens qui peuvent lui nuire"
A une question sur l'homme d'affaires Alexandre Djouhri, son grand rival, qui n'est judiciairement mis en cause dans aucun dossier, Ziad Takieddine répond: "Ce sont les enquêtes qui diront la nature" de ses liens avec Nicolas Sarkozy et Claude Guéant. "Je pense que Nicolas Sarkozy est entouré de gens qui peuvent lui nuire. Je souhaite qu'il se débarrasse d'une équipe qui risque de lui causer des ennuis."
Dans cet entretien, Ziad Takieddine dément une nouvelle fois avoir pris part à tout financement occulte de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995, via des rétro-commissions sur des contrats d'armement.
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