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L'homme d'affaires libanais mis en examen dans l'affaire Karachi demande à Nicolas Sarkozy de le lever "dans les 24h"

En requérant la levée du secret-défense sur les contrats d'armement en cause dans cette présumée affaire de corruption, Ziad Takieddine souhaite démontrer son innocence mais aussi celle de Nicolas Sarkozy.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Ziad Takieddine (AFP PHOTO THOMAS SAMSON)

En requérant la levée du secret-défense sur les contrats d'armement en cause dans cette présumée affaire de corruption, Ziad Takieddine souhaite démontrer son innocence mais aussi celle de Nicolas Sarkozy.

Ziad Takieddine a déclaré à propos du président de la République sur BFMTV : "Je connais la dignité de cette personne, qui a contrôlé toute mon action entre 1993 et aujourd'hui. C'est la dignité de la France qui est bafouée aujourd'hui".

"Je dis au président de la République : 'puisque vous être garant de la Constitution, levez le secret-défense sur tous les contrats, notamment sur Agosta et sur Sawari II, pour qu'on crève l'abcès et qu'on arrête de parler de n'importe quoi sur n'importe quoi", a-t-il ajouté. Agosta et Sawari II sont des contrats d'armement respectivement passés avec le Pakistan et l'Arabie saoudite sous le gouvernement Balladur.

L'enquête s'oriente vers l'hypothèse d'un détournement d'une partie des commissions "commerciales" organisées par Ziad Takieddine sur ces deux contrats, soit 84 millions d'euros sur Agosta et 200 millions sur Sawari. L'argent serait revenu en espèces financer la campagne d'Edouard Balladur en 1995, dont Nicolas Sarkozy était le porte-parole.

Le secret-défense a déjà été levé sur divers documents. La semaine dernière, des pièces des services secrets ont ainsi été dévoilées. Nicolas Sarkozy n'a pas le pouvoir direct de lever le secret-défense. C'est à François Baroin (ministre de l'Economie), ministre concerné par l'affaire, de le faire si le juge le demande, après avis d'une commission consultative.

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