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L'Assemblée va autoriser le président de La Poste, J.-P.Bailly, de siéger au conseil d'administration d'autres sociétés

Le projet de loi, adopté au Sénat, qui transforme au 1er janvier 2010 l'établissement public en société anonyme à capitaux publics, prévoit que "le président du conseil d'administration de la Poste ne peut détenir en parallèle aucune autre responsabilité dans une entreprise".Jean-Paul Bailly est opposé à cette mesure.
Article rédigé par France2.fr
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Le projet de loi, adopté au Sénat, qui transforme au 1er janvier 2010 l'établissement public en société anonyme à capitaux publics, prévoit que "le président du conseil d'administration de la Poste ne peut détenir en parallèle aucune autre responsabilité dans une entreprise".

Jean-Paul Bailly est opposé à cette mesure.

Le président UMP de la commission des Affaires économiques de l'Assemblée, Patrick Ollier, juge cette disposition "absurde".

"Je trouve malvenu que dans un texte de loi on empêche le président de La Poste de siéger par exemple au conseil d'administration de la Banque Postale", a-t-il dit. "Les PDG d'entreprises privées ont le droit de le faire, c'est inacceptable" que ce ne soit pas possible pour le patron de La Poste, a-t-il estimé. "Nous allons supprimer cette mesure" lors de l'examen en commission, qui doit durer jusqu'au 8 décembre, a-t-il annoncé.

"Le caractère imprivatisable" remis en cause ?
"Nous sommes satisfaits du travail qui a été fait au Sénat, en dehors de quelques modifications" à apporter, a-t-il par ailleurs indiqué. Parmi les aménagements envisagés, M. Ollier a cité une plus grande accessibilité bancaire à La Poste. Il s'est aussi déclaré "très réticent" à l'installation de points d'accès internet dans les bureaux de poste, votée au Sénat.

M. Ollier est par ailleurs revenu sur la volonté du ministre de l'Industrie Christian Estrosi de rendre La Poste "imprivatisable": "le caractère imprivatisable ne peut pas être indiqué dans la loi car une loi demain peut le remettre en cause", a-t-il estimé.

Alors qu'au Sénat, le texte a donné lieu à huit jours de marathon parlementaire avec une bataille d'amendements - plus de 620 - menée par la gauche, à l'Assemblée le débat ne pourra pas durer plus de 30 heures, a précisé M. Ollier.

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