L'animatrice Flavie Flament révèle avoir été violée à 13 ans par un célèbre photographe
Elle évoque cette agression dans un livre, "La Consolation", à paraître mercredi, sans révéler le nom de son "bourreau".
"Mon bourreau est inattaquable, moi je vivrai avec ça jusqu'à la fin de mes jours." Dans une interview au Journal du dimanche, publiée dimanche 16 octobre, l'animatrice Flavie Flament raconte avoir été violée à l'âge de 13 ans par un célèbre photographe, alors âgé d'une cinquantaine d'années, et "dont elle doit pourtant encore taire le nom", écrit l'hebdomadaire.
Elle évoque cette agression dans un livre, La Consolation (Ed. JC Lattès), à paraître mercredi. Interrogée sur son choix de témoigner aujourd'hui, elle répond que "garder un secret, c'est épuisant. (...) On écrit en silence, mais c'est la parole qui libère. C'est terrible de ne pas être entendue", ajoute l'animatrice de RTL, qui assure écrire pour "les enfants saccagés".
"Je n'ai pas été la seule à tomber dans ses griffes. A propos de ces jeunes filles, il parlait de 'faire son marché'", a-t-elle encore confié au JDD.
Un homme "juridiquement hors d'atteinte"
Si Flavie Flament ne souhaite pas livrer le nom de son agresseur, c'est "à cause du couperet de la prescription concernant ce type de crime. Aujourd’hui, cet homme est juridiquement hors d’atteinte. Cela n’en fait pas un innocent pour autant", souffle-t-elle. "En France, un mineur victime de viol peut porter plainte jusqu'à l'âge de 38 ans, a expliqué l'animatrice dans une interview publiée, jeudi, par le magazine Elle. Mes souvenirs ont ressurgi alors que j'avais entre 35 et 38 ans. Le temps que j'assimile tout ça, que je trouve la force de le raconter, il était trop tard pour moi."
Pour le magazine, elle est revenue sur les circonstances de sa rencontre avec ce photographe, en vacances : "Nous étions à la terrasse d'un café un soir, sur le port, à manger un banana split. Je n'ai pas vu le prédateur arriver. Quand il a proposé à ma mère que je fasse des essais, elle a été ravie. Tout le monde savait qui il était. (...). Ma mère m'a ensuite emmenée, tous les après-midi, chez lui, faire des photos."
"Par son âge et sa notoriété, c'était une domination à double titre, relève encore l'animatrice au JDD. Cet écart social lui donnait une grande force dont il a su user, à tel point qu'il payait ma mère avec un pauvre Polaroid."
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