L'agresseur présumé d'un contrôleur de la SNCF a été mis en examen et placé en détention provisoire.

Suite à l'agression d'un contrôleur SNCF, jeudi matin, à bord d'un train près de Clerval (Doubs), l'agresseur présumé a été placé en détention provisoir selon une source judiciaire.

Le suspect a été mis en examen pour "tentative de meurtre aggravé" et "menaces" a annoncé le procureur de la République de Besançon, Alain Saffar. L'homme, domicilié à Mulhouse (Haut-Rhin) et âgé de 27 ans n'en est pas à ses premiers pas judiciaires. Il avait déjà été condamné ""à trois reprises pour des faits de violences et d'outrage", a indiqué le procureur. Il a également "fréquenté des établissements psychiatriques pour de courts séjours entre 2005 et 2009".

Il présentait jeudi un état alcoolique "léger, avec 0,20 mg d'alcool par litre d'air expiré", et peut aujourd'hui "donner des éléments sur sa biographie mais indique ne pas se souvenir des faits", selon le parquet.

Un expert psychiatre qui l'a examiné durant sa garde à vue a toutefois jugé son état compatible avec la poursuite de la procédure judiciaire, au moins dans l'immédiat.
"C'est quand même quelqu'un qui présente des troubles de la personnalité, avec un défaut de maîtrise de l'agressivité", a souligné Alain Saffar.

Cette agression à coups de couteau, jeudi matin à bord d'un train, avait conduit de nombreux contrôleurs dans toute la France à invoquer leur droit de retrait, provoquant d'importantes perturbations jeudi et vendredi. Le trafic était très proche de la normale samedi, selon la SNCF.

Selon le parquet, le contrôleur de la SNCF souffre de dix plaies, les plus sérieuses étant situées au niveau du thorax et de l'os frontal. La victime, âgée de 54 ans, est samedi midi dans un état «stationnaire» au centre hospitalier de Besançon.