L'affaire de Tarnac n'est plus une affaire de terrorisme
Après sept ans d'instruction, la qualification est abandonnée au profit de celle d'association de malfaiteurs.
Des lignes de TGV sabotées et des militants de la mouvance anarchiste interpellés dans la foulée. C'est l'affaire dite de Tarnac. Ces militants menaient-ils un projet terroriste ? Non, vient de décider la juge d'instruction chargée de l'enquête.
Le 11 novembre 2008, la France découvre l'affaire Tarnac du nom d'un petit village de Corrèze où devant les caméras, les policiers démantèlent un réseau présenté comme proche de l'ultra gauche. Dix personnes sont mises en examen, suspectée de dégradation quelques jours plus tôt. Parmi elles, le leader supposé Julien Coupat. Il était suivi de très près par les services de renseignement qui avaient même placé une balise sous sa voiture. Julien Coupat et sa compagne Yldune Lévy reconnaissent leur présence à proximité des voies la nuit des dégradations, mais nient y avoir participé.
Association de malfaiteurs
Une enquête sera ouverte pour des actes de terrorisme. Le choix est justifié par le gouvernement de l'époque. "Ces individus se caractérisent par le rejet de toute expression démocratique et par l'appel à des mouvements violents", expliquait alors Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur en 2008. L'affaire devient politique. Sept ans plus tard, quatre personnes sont jugées pour association de malfaiteurs. Ils encourent une peine de dix ans de prison.
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