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L'affaire de l'homme qui avait brandi le slogan "Casse-toi, pov'con" devant Nicolas Sarkozy continue à faire des vagues

La Cour européenne des Droits de l'Homme (CEDH) a indiqué lundi avoir demandé à la France des éclaircissements concernant l'amende avec sursis qui lui a été infligée.L'auteur de cette "offense" au président de la République, Hervé Eon, avait introduit une requête en avril 2010 devant la CEDH.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Des personnes passent devant une inscription sur le mur d'un immeuble parisien (archives) (AFP PHOTO / PATRICK KOVARIK)

La Cour européenne des Droits de l'Homme (CEDH) a indiqué lundi avoir demandé à la France des éclaircissements concernant l'amende avec sursis qui lui a été infligée.

L'auteur de cette "offense" au président de la République, Hervé Eon, avait introduit une requête en avril 2010 devant la CEDH.

Il estime que sa condamnation à 30 euros d'amende avec sursis constitue une violation de sa liberté d'expression.

Les juges européens ont demandé à la France des explications complémentaires le 14 avril avant de décider si cette requête est recevable, auquel cas son examen pourrait prendre de longs mois, a précisé à l'AFP un porte-parole de la Cour. Le gouvernement français doit répondre au plus tard le 16 septembre, a-t-il ajouté.

Hervé Eon, 59 ans, avait brandi son affichette au passage du cortège présidentiel le 28 août 2008 à Laval. Il avait été ensuite condamné à une amende symbolique avec sursis pour "offense au chef de l'Etat", une condamnation qu'il avait contestée en vain jusque devant la Cour de cassation.

"Humour" et "liberté de parole"
La phrase "Casse-toi, pov'con !" avait été popularisée via une vidéo diffusée en 2008 sur internet où l'on voyait Nicolas Sarkozy lancer cette invective à un visiteur qui refusait de lui serrer la main au Salon de l'agriculture de Paris.

Dans sa requête devant les juges de Strasbourg, Hervé Eon affirme d'ailleurs que cette expression "relevait de l'humour, le chef de l'Etat ayant lui-même prononcé ces mots quelques mois auparavant, et de la liberté de parole".

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