Joëlle Ceccaldi-Raynaud a été élue présidente de l'Epad vendredi par les 18 membres du conseil d'administration
La députée-maire UMP de Puteaux, Joëlle Ceccaldi-Raynaud, était favorite face au seul autre candidat déclaré, le maire communiste de Nanterre Patrick Jarry.
Le fils du président de la République Jean Sarkozy, 23 ans, avait renoncé en octobre à briguer la présidence de l'Epad après 2 semaines de polémique où avaient fusé des accusations de népotisme.
Dans l'entourage de Jean Sarkozy, devenu au final nouvel administrateur de l'Etablissement public d'aménagement de la Défense, on indiquait jeudi que ce dernier était "favorable" à la candidature de Mme Ceccaldi-Raynaud. De même, le président sortant de l'Epad, Patrick Devedjian, obligé de passer la main en raison de la limite d'âge, avait dit sa préférence pour qu'un élu, et non un fonctionnaire, lui succède.
Depuis 1958, l'Epad est chargé, pour le compte de l'Etat, d'aménager et d'urbaniser le quartier d'affaires, notamment en vendant les terrains et les droits à construire. Symbolisée par la Grande Arche ou le Cnit, la Défense abrite aujourd'hui 2.500 entreprises, dont 1.200 sièges sociaux, où travaillent quelque 150.000 salariés et où résident 20.000 habitants. Puteaux doit à La Défense d'être l'une des communes les plus riches de France, grâce aux impôts versés par les entreprises.
Joëlle Ceccaldi-Raynaud, 58 ans, est devenue maire de Puteaux en 2004, lorsque son père Charles lui a cédé la place, pour raisons de santé, après avoir régné pendant 35 ans sur la ville. Charles Ceccaldi-Raynaud, également président de l'Epad dans les années 80 et 90, s'était ensuite présenté contre sa fille aux élections municipales de 2008, lui reprochant, dans un véritable psychodrame familial, d'être incompétente et de s'accrocher à son fauteuil.
Celle qui a longtemps été la suppléante de Nicolas Sarkozy à l'Assemblée dit ne pas vouloir être "une présidente de transition", mais "poursuivre le travail engagé par Patrick Devedjian dans le cadre du plan de renouveau de la Défense, initié" par Nicolas Sarkozy en 2006.
Pour le conseiller municipal MoDem de Puteaux, Christophe Grébert, qui avait lancé avec succès une pétition sur le net contre le fils cadet du chef de l'Etat, alors candidat à la présidence de l'Epad, "nous voici replongés à nouveau dans le népotisme et ce qu'il y a de pire dans le système UMP des Hauts-de-Seine."
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