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Le nombre de jihadistes français a plus que doublé depuis le début de l'année

Selon des chiffres de France Info, ils ont augmenté de 116% depuis 2014.

Article rédigé par franceinfo
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Photo non datée de jihadistes de l'Etat islamique dans la province de Salaheddine, en Irak. (WELAYAT SALAHUDDIN / AFP)

Hélas, ces statistiques ne sont pas vraiment une surprise. Selon des chiffres visés par le ministère de l'Intérieur et dévoilés par France Info, le nombre de Français partis faire le jihad a augmenté de 116% depuis le 1er janvier 2014.

Un journaliste de RFI relaie des "chiffres officiels du jihad français en Syrie" sur Twitter, soit : "1 200 personnes concernées, 390 en Syrie/Irak, 60 morts". Il poursuit : "234 retours dont 185 en France, 180 interpellations, 118 mises en examen, 82 personnes écrouées, 500 personnes concernées par des enquêtes". Enfin, parmi ces jihadistes se trouvent "une centaine de femmes (30%)" et "un quart de convertis".

Cazeneuve parle d'actions terroristes déjouées 

Par ailleurs, cinq "projets d'actions terroristes" jihadistes ont été déjoués en France depuis l'été 2013, a annoncé en Conseil des ministres Bernard Cazeneuve. "Depuis août 2013, cinq projets d'actions terroristes sur le territoire national ont été déjoués par la DGSI, impliquant des individus de retour en France ou qui n'avaient pas quitté le territoire national", indique le compte-rendu du Conseil.

Quatre projets d'attaques par des jihadistes revenus de Syrie ont été déjoués, estiment les enquêteurs : un employé de pompes funèbres du Nord arrêté en octobre 2013, deux mois après son retour ; un homme cueilli en juillet et soupçonné d'avoir voulu s'en prendre aux chiites ; des armes retrouvées à Marseille dans le cadre de l'enquête sur Mehdi Nemmouche, le tueur du Musée juif de Bruxelles ; Ibrahim Boudina, un Cannois revenu début 2014 et soupçonné de détention d'armes et d'explosifs.

Le cinquième projet concerne un jeune homme de Vaux-en-Velin, dont des frères combattent en Syrie et chez qui des armes ont été découvertes en septembre, selon une source proche du dossier. Au total, 13 filières d'acheminement vers l'Irak et la Syrie de candidats au jihad, "impliquant pour les plus importantes jusqu'à plus de 20 individus", ont été démantelées, selon le compte-rendu du Conseil.

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