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Jean-Pierre Treiber, assassin présumé de Géraldine Giraud et de son amie Katia Lherbier, a été arrêté vendredi à Melun

L'opération a été menée par les policiers du Raid au 5e étage d'un immeuble, au domicile d'un couple qui a été interpellé, ainsi qu'un autre couple.En cavale depuis le 8 septembre, Treiber est mis en examen pour "assassinats" pour des faits qui remontent à 2004. L'ancien garde-chasse clame son innocence. Son procès est prévu en avril 2010.
Article rédigé par France2.fr
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Jean-Pierre Treiber, 47 ans (archives). (France 2)

L'opération a été menée par les policiers du Raid au 5e étage d'un immeuble, au domicile d'un couple qui a été interpellé, ainsi qu'un autre couple.

En cavale depuis le 8 septembre, Treiber est mis en examen pour "assassinats" pour des faits qui remontent à 2004. L'ancien garde-chasse clame son innocence. Son procès est prévu en avril 2010.

Selon une source proche de l'enquête, les policiers avaient pris en filature un ami de Treiber . "Cet ami s'est rendu dans un appartement inoccupé à Melun jeudi. Vendredi, il s'est aperçu de la filature et a été interpellé. Les policiers ont alors perquisitionné l'appartement qui appartient à la fille de cet ami de Treiber, et l'ont découvert (Treiber) à l'intérieur".

Jean-Pierre Treiber devait "être déféré au Palais de justice d'Auxerre, mis en examen et réincarcéré", a annoncé vendredi le procureur de la République d'Auxerre, François Pérain.

Le meurtrier présumé, 47 ans, était en cavale depuis le 8 septembre, date de sa spectaculaire évasion de la prison d'Auxerre. Le Raid avait manqué de peu son arrestation le 10 octobre dans la forêt de Bombon (Seine-et-Marne).

Il narguait depuis les forces de l'ordre, assurant se cacher dans les bois et écrivant régulièrement à la presse, à des amis ou à d'anciens co-détenus.

Dans sa dernière missive, datée du 23 octobre, Treiber raconte son arrestation manquée par les policiers du Raid, le 9 octobre dans la forêt de Bombon en Seine-et-Marne.

"Ils m'ont coursé, mais dès que je me suis engagé dans les ronciers, leur courage s'est arrêté net, il faut dire qu'il faisait nuit et qu'ils ont plus l'habitude de promener leur flingue dans les rues que de suivre les gens la nuit dans les forêts touffues" écrit-il, avouant toutefois "avoir eu chaud".

Jean-Pierre Treiber racontait également sa cavale dans la forêt de Seine-et-Marne, "entouré" par les "sangliers" et les "cerfs" qui le protègent de la venue de la police.

Les autopsies révèlent que les deux jeunes femmes sont mortes empoisonnées par un gaz mortel, utilisé par les chasseurs avant son interdiction, la chloropicrine.

La piste d'une empreinte ADN retrouvée sur un ruban adhésif au domicile de la tante de Géraldine conduit à un ami de Treiber avant de se réorienter vers une ancienne locataire totalement étrangère à l'affaire. D'autres pistes mènent en Pologne, dans le monde de la drogue, des proxénètes, sans lever le voile sur cette affaire.

Les enquêteurs se sont heurtés à l'absence de mobile et de preuves sur l'heure, le lieu des meurtres et l'éventualité de complices.

Réactions
Joint au téléphone par RTL après l'annonce de l'arrestation, Roland Giraud, le père de Géraldine, a déclaré qu'il était "content que la police ait fait son travail" mais n'a pas souhaité faire plus de commentaire.

Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a félicité les policiers déclarant dans un communiqué "que dans la quasi-totalité des cas, les évadés sont repris dans les 8 mois qui suivent leur évasion".

"A la suite de la reddition de Tony Musulin, après une cavale de quelques jours, et la découverte de la plus grande partie du butin du vol, c'est donc un deuxième succès majeur à mettre au crédit de la police nationale", a fait valoir le ministre.

Michèle Alliot-Marie, ministre de la justice, a également félicité les services de police et de gendarmerie.

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