L'opposition dénonçait une "république des copains", Ségolène Royal se défend. La présidente de la région Poitou-Charentes a souligné, dans une interview à l'AFP, qu'elle avait été "désignée par l'Association des régions de France" pour siéger au conseil d'administration de la Banque publique d'investissement (BPI), et "pas par le gouvernement". "Je siège à ce conseil d'administration en tant que présidente de région", a-t-elle rappelé.Nommée par un décret du 18 février, Ségolène Royal devrait être désignée jeudi vice-présidente de l'établissement, lors de la première réunion du conseil d'administration, selon Jean-Pierre Jouyet, directeur général de la Caisse des dépôts et à ce titre président de la BPI. "On m'a proposé d'être vice-présidente et porte-parole. Et j'ai accepté parce que je tiens beaucoup à ce que la Banque publique fonctionne. C'est une idée (...) qui préfigure la mise en place d'un système économique où la finance est vraiment au service des entreprises", a-t-elle ajouté."Répondre à l'inquiétude des PME""C'est la banque des territoires, très ancrée sur le terrain, et qui prend en considération le fait que toute entreprise est raccrochée à une région. Des dynamiques territoriales peuvent être très efficaces si elles sont articulées avec des moyens financiers déblocables rapidement", a-t-elle poursuivi. Selon Ségolène Royal, la BPI aura aussi comme rôle de "répondre à l'inquiétude des PME qui se plaignent des difficultés, de la frilosité des banques, qui aujourd'hui ne prennent plus de risques"."Il y a des gisements d'emplois dans le domaine de la mutation écologique que cette banque doit pouvoir révéler, a conclu l'ancienne candidate à l'élection présidentielle. Elle ne doit pas fonctionner comme une banque privée (...) mais avec l'esprit d'une banque publique et avec l'esprit de mobilisation des moyens financiers pour faciliter l'innovation".