Incidents de paiement : quels recours ?
1 Français sur 4 a connu au moins un incident de paiement en 2017. Une facture qui peut grimper très rapidement pour les consommateurs. Existe-t-il des recours ? Réponse avec Margaux Manière sur le plateau de France 2.
Selon l'association "60 Millions de Consommateurs", les incidents de paiement rapporteraient pas moins de 6,5 milliards d'euros aux banques. L'an dernier, 1 Français sur 4 en a fait les frais au moins une fois. Il existe cependant des solutions, que beaucoup d'entre nous ignorent. Selon Margaux Manière, "Vous pouvez faire un recours auprès de votre conseiller ; si vous n'obtenez pas gain de cause, adressez-vous au service de réclamation de la banque, puis à son médiateur. Cela peut marcher, mais ce serait rare, et surtout complexe", précise-t-elle. Dans ce cas, que faire ? "Il existe une offre spécifique pour les clients fragiles, à 3 euros par mois maximum, révèle la journaliste : elle est censée limiter les incidents de paiement, avec par exemple une carte bancaire à autorisation systématique."
Négocier pour augmenter le plafond de son autorisation de découvert
Problème : elle pourrait être proposée à 3,6 millions de Français, mais seulement 351 000 en bénéficient. Pourquoi ? Selon les associations de consommateurs, les banques ne proposent pas souvent ces offres à leurs clients, car les frais bancaires sont moins élevés. Résultat : elles gagneraient moins d'argent. Mais les clients eux-mêmes seraient également parfois réticents à souscrire à ces offres. Y a -t-il d'autres solutions face à ce problème ? Comme l'explique Margaux Manière, la première chose à faire consiste à regarder le récapitulatif annuel des frais de votre banque, et à comparer. "N'hésitez pas à aller chez un concurrent, comme les banques en ligne, qui seraient moins voraces en frais, conseille-t-elle. Vous pouvez également demander une carte bancaire à débit différé. N'oubliez pas également de négocier pour augmenter le plafond de votre autorisation de découvert, mais aussi pour demander d'annuler au moins une partie de vos incidents de paiement. Ça peut marcher, surtout si vous menacez de partir chez un concurrent."
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