Un dispositif novateur de pièges à moustiques installé dans les jardins du CHU de Nice
Les températures remontent depuis quelques jours et les moustiques font leur retour. Si leurs piqûres sont simplement gênantes pour la plupart d’entre nous, les conséquences peuvent être plus graves pour des personnes malades. Pour les protéger, le CHU de Nice a installé un système de pièges développé par un laboratoire de Grasse.
Ils ont pris place tous les cinq ou six mètres autour de ce bâtiment sensible de l’hôpital. Des pièges reliés entre eux formant comme une barrière naturelle contre les moustiques qui font leur retour avec les beaux jours. Un système indispensable pour les médecins qui évoquent deux risques : "On a des patients porteurs d’un virus type dengue ou chikungunya et potentiellement contaminants par les moustiques pour les autres patients, c’est le premier risque pour l’hôpital. Le deuxième c’est que l’on a des patients extrêmement fragiles, en cancérologie, en hématologie, et eux ont une hypersensibilité cutanée aux moustiques et un risque infectieux", souligne Pascal Delaunay, chef de service de parasitologie-mycologie.
Reproduire la respiration humaine
Le laboratoire BioBelt a conçu un système respectueux de l’environnement utilisant des composés chimiques reproduisant l’acidité de la peau humaine, mais également du CO2 comme le précise Emmanuel Lathuiliere directeur logistique de BioBelt : "Le gaz carbonique c’est ce qui va permettre de reproduire notre expiration. C’est un des marqueurs biologiques qui attire la femelle moustique pour nous piquer. Donc nous simulons l’expiration humaine pour l’attirer et la piéger". Le dispositif, qui fonctionne aussi avec les moustiques-tigres de plus en plus présents, a été breveté et validé par le CNRS et le CNEV (Centre national d’expertise sur les vecteurs). Bonne nouvelle, cette ceinture anti-moustiques peut également être installée chez les particuliers.
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