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A Marseille, des capteurs fabriqués par des habitants mesurent la qualité de l'air

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Le dispositif de mesure de pollution de l'air
Le dispositif de mesure de pollution de l'air Le dispositif de mesure de pollution de l'air (FTR)
Article rédigé par Anne Elizabeth Philibert
France Télévisions - Rédaction Culture
A Marseille, des habitants ont eux-mêmes fabriqué des capteurs pour mesurer en temps réel la pollution de l'air autour de chez eux et dans leur habitation. Une manière de rendre visible l’invisible, dans l'une des villes les plus polluées de France#IlsOntLaSolution

Quand l'air extérieur est pollué, il vaut mieux fermer ou ouvrir les fenêtres ? C'est la question que s'est posée Mathieu Izar, ingénieur d'études chez Atmosud. Un observatoire qui mesure la qualité de l'air en région Région Sud Provence-Alpes-Côte d'Azur grâce à sa cinquantaine de stations. Pour répondre à son questionnement, Mathieu Izar a installé sur le rebord de sa fenêtre un boîtier relié à internet qui permet de mesurer le taux de particules fines, les composés organiques volatiles, en plus de la température et de l’humidité présents dans l'air. "Avant je ne savais pas si il valait mieux que j'ouvre les fenêtres à certains moments ou pas et il s'avère que effectivement à certains moments, quand il y a vraiment une pollution extérieure importante, il ne vaut mieux pas ouvrir à ce moment-là" explique-t-il.

Les citoyens fabriquent eux-mêmes ces capteurs

Des boîtiers qui aident à mesurer la qualité de l'air à l'extérieur, sur son balcon ou dans son quartier mais aussi à l'intérieur de chez soi. A l'image du capteur Modulair, un projet porté en partenariat avec Atmosud par Air Carto. L'appareil détecte les concentrations de CO2, de particules fines et de COV qui s'affichent sur un grand écran LED. Une fois connecté au réseau WIFI, les capteurs Module Air envoient les données mesurées sur la plateforme d'Aircarto. Chaque citoyen peut installer ce système chez lui pour surveiller en temps réel la qualité de l'air. L'association propose même aux Marseillais d'être acteurs et de fabriquer eux-mêmes ces chasseurs de pollution dans des ateliers, au sein de son laboratoire. "On a imaginé ce projet pour rendre visible l'invisible et aussi que les gens puissent se questionner sur la question de l'air" raconte Névénick Calec, le cofondateur d’Air Carto.  A ce jour, plus de 200 coffrets ont été installés dans des crèches, des écoles et des cabinets médicaux de la région.

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