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Violences devant un lycée de Seine-Saint-Denis : sept mineurs mis en examen

La proviseure de ce lycée de Tremblay-en-France avait été frappée alors qu'elle tentait d'apaiser la situation et quatre cocktails Molotov avaient été jetés sur la façade de l'établissement.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le lycée Hélène Boucher, théâtre des violences du 17 octobre 2016, à Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis). (MAXPPP)

L'enquête sur les violences à Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis) progresse. Sept mineurs ont été mis en examen, jeudi 27 octobre, pour leur participation présumée aux violences qui avaient éclaté devant un lycée de la ville. L'un d'eux, soupçonné d'avoir porté un coup de pied à la proviseure de l'établissement, a été placé en détention provisoire. Les six autres ont été placés sous contrôle judiciaire.

L'information judiciaire porte sur des faits présumés de participation à un attroupement armé, violences avec interruption totale de travail (ITT) supérieure à huit jours sur personne chargée d'une mission de service public, violences avec arme sans ITT et dégradations par moyens dangereux. Ces violences, impliquant plusieurs dizaines de jeunes, remontent au 17 octobre.

Une expédition "annoncée sur Snapchat"

La proviseure avait été frappée alors qu'elle tentait d'apaiser la situation et quatre cocktails Molotov avaient été jetés sur la façade de l'établissement. Les mis en cause n'ont donné "aucune explication" à leur comportement, avait indiqué jeudi une source proche de l'enquête. "Ils ont juste expliqué qu'un 'blocus' du lycée avait été décidé et qu'ils se sont joints aux faits par effet d'entraînement", a-t-elle ajouté.

Mais l'expédition était bien "préparée", a-t-on indiqué de même source. "Des cocktails Molotov avaient été dissimulés dans les immeubles alentours et certains avaient prévu des tenues de rechange pour ne pas être reconnus", précise la source. Selon un des jeunes, l'expédition était "annoncée sur Snapchat", a précisé une source proche de l'affaire.

Il s'agissait du troisième épisode de violences en un mois aux abords de ce lycée. Le 10 octobre, une trentaine de jeunes munis de barres de fer s'étaient affrontés devant l'établissement où, quatre jours plus tôt, deux véhicules avaient été incendiés.

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