Seine-Saint-Denis : une vingtaine d'interpellations après l'expulsion d'un squat LGBT+ opposé à la gentrification à Montreuil
Un immeuble illégalement occupé par un collectif se définissant comme féministe, anarchiste et LGBT+ et opposé à la gentrification de la ville de Montreuil a été vidé de ses occupants dans la matinée du mardi 22 août, a déclaré à l'AFP le préfet de Seine-Saint-Denis. "En exécution d'une décision de justice, l'évacuation du squat dit 'de la Baudrière' à Montreuil a eu lieu ce (mardi) matin. Devant la détermination des occupants à se maintenir dans les lieux, d'importants moyens ont été mobilisés", a précisé le préfet de la Seine-Saint-Denis, Jacques Witkowski, dans un communiqué transmis à l'AFP.
Près d'une centaine d'effectifs des forces de l'ordre ont été mobilisés pour l'opération débutée à 7 heures. D'après un bilan de la préfecture, une vingtaine de personnes ont été interpellées.
"Pas de projet pour l'instant" pour cet immeuble, se défend la municipalité
"Squatter, c'est une manière de lutter contre la propriété privée, qui produit précarité, mal-logement, isolement et ravage écologique", écrivent les membres du squat sur leur site internet, décrivant la Baudrière comme "un squat anarcha-féministe transpédégouine qui a ouvert en novembre 2021 à Montreuil". D'après eux, "le projet immobilier prévu à la place de la Baudrière s'inscrit parfaitement dans le processus de gentrification à l'œuvre à Montreuil : une résidence privée, des appartements luxueux accompagnés de commerces hors de prix."
Pourtant, la municipalité de gauche affirme qu'il "n'y a pas de projet pour l'instant pour ces lieux, pas de permis de construire" et souligne sa politique "sur le logement social et l'accession sociale à la propriété".
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