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Redécoupage des arrondissements de Paris : la droite dénonce un calcul politique

La droite et le centre dénoncent une "manipulation électorale".

Article rédigé par Marthe Ronteix
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Nathalie Kosciusko-Morizet, présidente du groupe Les Républicains au Conseil de Paris, assiste au Conseil national des Républicains, le 13 février 2016 à Paris. (MAXPPP)

Le Conseil de Paris a voté. La fusion des quatre premiers arrondissements de la capitale figurera bien dans le projet de réforme du statut de Paris, comme l'a décidé l'assemblée municipale, lundi 15 février. L'opposition a toutefois voté contre ce redécoupage des arrondissements. En tête de la contestation, Nathalie Kosciusko-Morizet, la présidente du groupe Les Républicains au Conseil de Paris.

Dans ce projet, la maire de Paris, Anne Hidalgo, souhaite regrouper les quatre arrondissements centraux de la capitale (1er, 2e, 3e et 4e) en un seul conseil d'arrondissements. La capitale n'aurait plus que dix-sept maires, tout en conservant ses vingt arrondissements. 

Une "manipulation électorale grossière"

Cinquante-trois des cinquante-cinq élus Les Républicains au Conseil de Paris ont signé une tribune publiée dans les colonnes du JDD dimanche 14 février. Ils y dénoncent une "manipulation électorale grossière" qui aurait pour but de redéfinir la carte électorale en vue des élections municipales de 2020.

Une accusation également portée par le groupe UDI-MoDem. "Paris devient un enjeu à part entière pour l'avenir du PS. Ils veulent en faire une citadelle imprenable avec un maximum de pouvoirs", grogne Eric Azière, président du groupe UDI-MoDem à l'Hôtel de Ville, dans Le Parisien.

Un manque de proximité, selon l'opposition

Et les élus de l'opposition de regretter que cette réforme n'ait pas été soumise à un référendum auprès des Parisiens. Car cette proposition du Parti socialiste est également l'occasion pour Les Républicains de remettre en cause la légitimité de l'élection du maire de Paris, qui est élu par les conseillers municipaux et non par les habitants.

Selon Delphine Bürkli, maire Les Républicains du 9e arrondissement, interrogée par Le Parisien, ce système créerait un manque de proximité qui ne ferait qu'augmenter avec la suppression de trois maires d'arrondissement"Est-ce que les Parisiens veulent faire partie de super-arrondissements qui marcheraient comme une sous-préfecture ? Je ne le pense pas. Ils sont attachés à leur arrondissement, leur quartier... même à l'heure du numérique !"

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