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Possible arrĂȘt du service Autolib' : les rĂ©ponses aux questions que se posent les abonnĂ©s

Le service de partage de voiture Ă©lectrique Autolib', disponible Ă  Paris et en proche banlieue, pourrait faire une sortie de route dĂšs le jeudi 21 juin. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Une station Autolib' Ă  Paris, en 2011. (MARLENE AWAAD / IP3 / MAXPPP)

Les abonnĂ©s au service de voitures Ă©lectriques Autolib', disponible Ă  Paris et dans certaines villes de proche banlieue, pourraient bientĂŽt ne plus y avoir accĂšs. Jeudi 21 juin, le systĂšme pourrait s'arrĂȘter. La ville de Paris et 98 communes de banlieue vont se prononcer ce jour-lĂ  sur la rĂ©siliation anticipĂ©e du contrat qui lie le syndicat Autolib' VĂ©lib' MĂ©tropole au groupe BollorĂ©, qui gĂšre le systĂšme. Si le syndicat assure que cette rĂ©siliation "ne doit pas peser sur les usagers", plusieurs questions se posent pour les abonnĂ©s concernant l'arrĂȘt du service.

Quand le service va-t-il s'arrĂȘter ?

Dans le cas oĂč le syndicat dĂ©cide de rompre le contrat, un protocole de sortie devra ĂȘtre mis en place, explique Ă  franceinfo le syndicat Autolib' MĂ©tropole, qui regroupe 103 communes de rĂ©gion parisienne, dont Paris. Donneur d'ordre, le syndicat mixte affirme cependant ne pas pouvoir donner de calendrier pour le moment, et renvoie la balle sur la sociĂ©tĂ© Autolib', filiale du groupe BollorĂ©, qui est chargĂ©e de l'exploitation du service. "Nous appelons Ă  la responsabilitĂ© du groupe BollorĂ© pour que tout se passe pour le mieux, poursuit Autolib' MĂ©tropole. Le syndicat fait le maximum pour que ça se passe le mieux possible, et pour que le systĂšme ne s'arrĂȘte pas du jour au lendemain."

Le groupe Bolloré nous dira combien de temps il lui faudra.

le service communication du syndicat Autolib' MĂ©tropole

Ă  franceinfo

L'entreprise et le syndicat mixte sont engagés dans un bras de fer depuis plusieurs semaines, chacun se renvoyant la responsabilité de l'échec financier du service. Du cÎté du groupe Bolloré, on botte en touche. "Attendons la notification de la résiliation du service", tempÚre le service communication de l'entreprise, qui pourrait arriver jeudi 21 juin ou le lundi 25 juin au plus tard, selon Marie Bolloré, la dirigeante d'Autolib', interrogée sur Europe 1.

Quant aux Ă©ventuelles modalitĂ©s concrĂštes de l'arrĂȘt du service pour les usagers, l'entreprise se borne Ă  rappeler les conditions stipulĂ©es dans le contrat : "le service s'arrĂȘte Ă  la date de rĂ©siliation". Autrement dit, si les Ă©lus dĂ©cident de rĂ©silier le contrat, tout s'arrĂȘtera du jour au lendemain. Une maniĂšre de mettre la pression aux Ă©lus, qui devront dĂ©cider jeudi 21 juin de l'arrĂȘt ou non de la dĂ©lĂ©gation du service au groupe BollorĂ©. 

Les abonnés seront-ils remboursés ?

Encore une fois, chaque partie se renvoie la balle Ă  propos de l'Ă©ventuel remboursement de l'abonnement. "Ça serait inadmissible pour les usagers de ne pas bĂ©nĂ©ficier d'un remboursement", assure le syndicat Autolib' MĂ©tropole. Mais selon le groupe BollorĂ©, ce sera au syndicat mixte de lui dire Ă  quelle hauteur se situerait une Ă©ventuelle compensation. "Aujourd'hui, il n'y a pas de discussion sur ce sujet-lĂ ", ajoute le groupe.

Y aura-t-il des solutions de remplacement ?

"Il ne s’agira pas de remplacer Autolib’ par un seul acteur, mais par plusieurs qui proposeront des solutions complĂ©mentaires", explique le syndicat mixte Autolib' MĂ©tropole. Une fois le contrat rĂ©siliĂ©, l'objectif serait pour le syndicat Autolib' de remplacer les voitures Ă©lectriques du groupe Bolloré par un autre systĂšme d'autopartage, explique le service communication du syndicat. Il cite en exemple de solutions "des trajets intramuros", des trajets vers et depuis la petite couronne, et des locations longue durĂ©e pour "partir en week-end".

De son cÎté, la ville de Paris étudierait des propositions de plusieurs grands constructeurs, tels que Renault et PSA, rapporte Europe 1. Daimler et Volkswagen se positionneraient également. Le syndicat Autolib' Métropole affirme à franceinfo vouloir "mettre des choses en place d'ici la fin de l'année 2018", sans préciser de quoi il s'agit.

Et Ă  quel prix ?

Reste que les consĂ©quences financiĂšres de la rĂ©siliation ne seront pas nĂ©gligeables. "Nous Ă©tudions la possibilitĂ© de rĂ©cupĂ©rer un rĂ©seau de bornes de recharges, qui reprĂ©sentent une valeur importante", note le syndicat mixte. Le groupe BollorĂ© a évalué le coĂ»t de l'arrĂȘt du contrat Ă  150 millions d'euros, comprenant "le transfert de l'ensemble du personnel de la sociĂ©tĂ© Autolib'", "la reprise Ă  la valeur nette comptable des biens du service", "le versement d'indemnitĂ©s sur les contrats en cours" et "la prise en compte des dĂ©dommagements commerciaux envers les usagers". Une somme contestĂ©e par les communes.

Au final, l'augmentation des coûts dépendra du systÚme qui sera choisi pour remplacer les voitures actuelles. "Il pourra y avoir un équilibre à trouver", estime le syndicat mixte. Le nouvel exploitant pourra, par exemple, s'engager à mettre en place des tarifs sociaux en échange d'un prix un peu plus élevé.

Actuellement, l'abonnement Premium coĂ»te Ă  l'utilisateur 10 euros par mois, prĂ©cise le site d'Autolib'. La facturation est ensuite de 4,66 euros minimum, pour les vingt premiĂšres minutes de conduite, puis de 23 centimes par minute au-delĂ . Le deuxiĂšme abonnement, appelĂ© PrĂȘt Ă  rouler, ne revient quant Ă  lui qu'Ă  un euro par rĂ©servation, mais est ensuite facturĂ© au minimum 6,33 euros par trajet et coĂ»te 32 centimes par minute aprĂšs 20 minutes de rĂ©servation.

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