Drogue : le démantèlement des camps de toxicomanes est-il impossible ?
Le 5 octobre dernier, le camp de toxicomanes de Forceval dans le 19e arrondissement de Paris, occupé par des centaines de personnes, a été évacué. Le ministre de l’Intérieur a promis qu’il ne se reconstituerait pas ailleurs. Que sont devenus les personnes évacuées ? Enquête.
Des matelas à même le sol, des silhouettes cachées sous des couvertures... Dans le nord de Paris, des habitants ne pensaient plus avoir à revivre ça après le démantèlement du squat de Forceval le 5 octobre dernier. Pourtant, les accros au crack sont de retour. "Quand je veux aller au cinéma, je calcule l’heure à laquelle je vais sortir, je ne prends pas de sac, je ne prends pas d’argent, juste ma carte de ciné et puis un parapluie qui pourra éventuellement me servir d’arme en cas d’attaque", explique Véronique Chartier du collectif Villette village.
Les associations redoutent de nouveaux campements
À la tombée de la nuit, le stress monte pour les riverains. Des petits groupes se forment pour consommer de la drogue en pleine rue. Pourtant, depuis quelques jours, 1 000 policiers patrouillent en permanence dans la zone. À leur arrivée, les groupes se dispersent, mais se reforment quelques minutes plus tard. La situation est devenue invivable pour les riverains. 80 personnes du camp de Forceval ont été prises en charge selon l’Agence régionale de santé. Pour les autres, des associations craignent que l’évacuation ne fonctionne pas si on ne propose pas un réel accompagnement aux accros.
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