C'est un dossier polémique qui vient d'atterrir de l'hémicycle : la privatisation des Aéroports de Paris. "Si nous voulons que Aéroports de Paris se développe à l'internationale, je pense que la concession est la meilleure façon pour garantir le développement de ce fleuron", a déclaré à l'Assemblée nationale Bruno Le Maire, ministre de l'Économie et des Finances. Face aux critiques de l'opposition qui craint une mauvaise opération similaire à la privatisation des autoroutes, l'exécutif apporte des garanties. L'État continuera de fixer les tarifs aéroportuaires, pour éviter que le prix du billet d'avion n'explose, comme ce fut le cas des tarifs autoroutier. "Une erreur magistrale""L'état ne laisse pas les tarifs à la main d'un acteur privé", appui Amélie de Montchalin, députée LREM de l'Essonne. Insuffisant pour convaincre l'opposition. "ADP ce n'est pas une entreprise comme les autres. C'est le hub d'AirFrance, un monopole naturel, c'est un service public d'intérêt national, un outil de souveraineté. Que le gouvernement confie cela au privé est une erreur magistrale", dénonce Boris Vallaud, député PS des Landes.