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: Vidéo "Il faut savoir se défendre" : en Essonne, un adolescent repenti raconte la violence des affrontements entre bandes de mineurs

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 2 min
Bandes violentes : le témoignage d’un adolescent repenti, dans l’Essonne
Bandes violentes : le témoignage d’un adolescent repenti, dans l’Essonne Bandes violentes : le témoignage d’un adolescent repenti, dans l’Essonne (France 2)
Article rédigé par France 2 - N.Perez, M.Hauville, P.Brame
France Télévisions
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Les équipes de France Télévisions ont rencontré un garçon de 13 ans et demi, ancien membre d'une bande violente, en Essonne. Sous couvert d'anonymat, il explique comment il est tombé dans cet engrenage, alors que deux rixes entre mineurs ont eu lieu dans le département la semaine dernière. 

Depuis ses 11 ans, il faisait partie d'une bande violente dans l'Essonne. Aujourd'hui âgé de 13 ans et demi, l'adolescent que nous avons rencontré ne souhaite plus participer aux affrontements. "Ça s'engraine sur Snapchat, après ça propose des bagarres, (…) ça se dit de se rencontrer à un endroit, et après ça part en bagarre", raconte le jeune homme. Avant de reconnaître : "Ça fait peur, mais tu te dis 'Je suis un homme, j'y vais.'" 

Armés de bombes lacrymogènes, de couteaux ou barres de fer, les jeunes s'affrontent simplement pour gagner la partie. "Dans un club de foot, y a le plus fort du terrain, c'est lui qu'on regarde, c'est lui qu'on aime, c'est lui que les filles aiment, explique ensuite l'adolescent. Dans les quartiers c'est la même chose. Si tu fais pas ça, tu seras une merde. (…) C'est nul, mais parfois faut prouver."

"Plus jamais je veux voir ma mère pleurer" 

Il y a un mois, il a été interpellé, et pour la première fois placé en garde à vue. Un électrochoc. "[Ma mère] est femme de ménage, déjà elle ne gagne pas beaucoup d'argent, ça sert à quoi de l'enfoncer ?", raisonne-t-il. Depuis ce jour, sa vie a changé. "Ça m'a fait comprendre que ça servait à rien, assure le jeune homme. (…) Tu vas aller tuer quelqu'un de là-bas, sa mère va souffrir et la tienne aussi. Plus jamais de ma vie je veux voir ma mère pleurer à cause de bêtises comme ça."

Contacté la semaine du 22 février pour participer aux bagarres qui ont coûté la vie à deux adolescents, il ne s'y est pas rendu. Il jure être sorti de cet engrenage violent, même si la pression de la bande reste omniprésente.

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