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Il faudra à la France "10 ans de rigueur" pour résorber sa dette, a déclaré Jacques Attali dans "Les Echos" de jeudi

Le président de la commission pour la libération de la croissance française, assure que si rien n'est fait, "il faut s'attendre à voir la dette atteindre 90% du PIB en 2013 et dépasser les 100% en 2020, si ce n'est pas 120%".Pour Jacques Attali, il "faut une mobilisation générale du pays, sinon nous courons à la catastrophe".
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Jacques Attali, le 11 avril 2010, à Paris. (AFP/MIGUEL MEDINA)

Le président de la commission pour la libération de la croissance française, assure que si rien n'est fait, "il faut s'attendre à voir la dette atteindre 90% du PIB en 2013 et dépasser les 100% en 2020, si ce n'est pas 120%".

Pour Jacques Attali, il "faut une mobilisation générale du pays, sinon nous courons à la catastrophe".

Pour résorber la dette, l'économiste préconise d'agir d'abord au niveau des dépenses, puis "de compléter cette action par les recettes". "On peut imaginer" de supprimer le bouclier fiscal, "peut-être en même temps que l'ISF" (impôt sur la fortune), qui seraient compensés par une hausse de l'impôt sur le revenu "des personnes les plus aisées", ainsi que par "un relèvement de l'impôt sur les successions".

Enfin, M.Attali relève que le programme de stabilité français, qui prévoit le retour du déficit à 3% du PIB en 2013, est crédible "à deux conditions: que la croissance soit au rendez-vous et que le gouvernement affiche dès aujourd'hui les économies chiffrées à réaliser sur 3 ans". Selon l'Insee, la dette publique française s'élevait à 1.535,5 milliards d'euros à fin mars 2010 soit 80,3% du PIB.

Le nouveau rapport sur des propositions de réformes pour la France qu'il prépare sera prêt "fin août-début septembre", a-t-il encore précisé. Dans un premier temps, la publication était prévue courant juillet.

En février dernier, le président de la République Nicolas Sarkozy et le Premier ministre François Fillon avaient demandé à Jacques Attali de reprendre les travaux de la Commission pour la libération de la croissance française, après un premier rapport remis en janvier 2008. Ce premier rapport contenait 316 propositions, dont environ 60% ont été suivies d'effet, selon Jacques Attali.

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