Il est un délit depuis 13 ans. Pourtant, le bizutage continue ses ravages et les filles sont les premières touchées
Selon Marie-France Henry, présidente du Comité national contre le bizutage, "les filles sont les premières victimes du bizutage, les humiliations sexuelles sont plus violentes que chez les garçons, les simulations ou actes de fellation forcés sont fréquents".
Fondée en 1997, l'association a recensé en 2010 "quatre décès directement liés au bizutage"
Mme Henry déplore, malgré son travail de sensibilisation, qu'il y ait encore "très peu de plaintes déposées" après des cas de bizutage, un délit inscrit dans la loi depuis 1998.
Actuellement, "le bizutage s'étend aux filières de BTS (brevets de technicien supérieur), donc dans les lycées, alors que ces filières étaient jusqu'à présent épargnées", a-t-elle ajouté.
Selon une enquête du Comité national contre le bizutage rendue publique mardi, le bizutage entraîne des "traumatismes psychologiques graves" pour 92% des parents d'élèves et 78% y voient "une épreuve humiliante".
Enquête réalisée en février auprès de 3.276 adhérents des deux principales fédérations de parents d'élèves, la FCPE et la Peep, mais sans constitution d'échantillon ni méthode de quotas.
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