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Hollande-Sarkozy : match nul pour les éditorialistes

Les éditorialistes ont aussi souligné la tension entre les deux candidats finalistes de la présidentielle, lors du débat télévisé de mercredi soir.

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Nicolas Sarkozy et François Hollande, les deux candidats à l'élection présidentielle avant le débat télévisé qui les a opposés, le 2 mai 2012 dans le studio de la Plaine-Saint-Denis près de Paris. (PATRICK KOVARIK / POOL / AFP)

A quatre jours du second tour de l'élection présidentielle, François Hollande et Nicolas Sarkozy ont livré mercredi un débat tendu mais sans vainqueur évident, commentent jeudi 3 mai les éditorialistes de la presse française.

• Dans Libération, Nicolas Demorand, directeur de la publication et de la rédaction du quotidien, juge que "François Hollande a marqué bien des points" face à Nicolas Sarkozy, tout en reconnaissant que le président candidat ne s'est pas laissé faire. "Sur la forme, le président candidat fut pugnace, accrocheur, cherchant constamment le combat. A l’offensive mais aussi, souvent, sur la défensive. François Hollande, nettement plus serein, n’a pas esquivé, loin de là, n’hésitant pas à faire monter la pression et à attaquer lui aussi", analyse-t-il.

• Pour Le Figaro, la "tension" est aussi le maître-mot du débat. "Tous les dirigeants qui, en Europe, depuis 2008, ont dû affronter un scrutin majeur (...) ont perdu", écrit Paul-Henri du Limbert sous la une du quotidien barrée du titre Haute tension. L'éditorialiste estime avoir assisté mercredi soir à un débat entre "un ancien et un moderne", le premier étant François Hollande, le second Nicolas Sarkozy, selon lui.

• Pour Le Nouvel Observateur et son directeur de la rédaction, Renaud Dély, "le candidat socialiste a largement dominé un duel télévisé au cours duquel Nicolas Sarkozy a semblé plombé par le poids de son bilan". Renaud Dély tranche plus en faveur de François Hollande : "C'est le député de Corrèze qui émerge comme la vraie révélation cathodique de la soirée."

• Dans La Croix, François Ernenwein, éditorialiste du quotidien, estime que le président sortant a été légèrement dominateur, mais que cela ne devrait pas suffire pour être réélu. "Le chef de l'Etat a ainsi pu sans doute marquer des points. Mais, sans doute, sa domination n'a pas été à ce point décisive pour inverser la tendance installée de cette présidentielle où il est désormais en position de challenger", écrit-il.

• Dans un chat pour Le Monde, l'éditorialiste Françoise Fressoz résume : "On peut parler de match nul. Mais comme M. Hollande partait en position de favori, on peut dire qu'il reste le favori. M. Sarkozy n'est pas parvenu à le déstabiliser, alors que c'était vraiment son objectif de départ." Françoise Fressoz analyse aussi les points forts et faibles des candidats : au sujet des centres de rétention, "M. Hollande a eu du mal à expliquer s'il voulait les maintenir ou en faire une exception. C'est la seule fois où il a été vraiment en difficulté. Mais à chaque grande étape du débat, M. Sarkozy a utilisé la même technique : essayer de faire apparaître M. Hollande comme une personnalité sans beaucoup de convictions."

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