Hollande dégringole à 43% de satisfaits
Dans un sondage Ifop réalisé pour le "Journal du dimanche" et publié ce matin, la cote de popularité du chef de l'Etat est en baisse de 11 points par rapport au mois d'août. Une chute historique.
La chute est historique. Dans un sondage Ifop* réalisé pour le Journal du dimanche (JDD) et publié dimanche 23 septembre, la cote de popularité du chef de l'Etat est en baisse de 11 points en septembre par rapport au mois d'août, à 43%, tandis que son Premier ministre Jean-Marc Ayrault perdait 7 points, à 50%.
C'est son plus bas niveau depuis son élection le 6 mai dernier, tous sondages confondus. Le JDD note que "seuls Jacques Chirac, après la victoire du non au référendum de mai 2005 et le général de Gaulle, après les accords d’Evian, en 1962, avaient fait pire" en un mois.
Un "désenchantement"
D'après Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop, c'est l'annonce, le 9 septembre dernier, de 20 milliards d'impôts supplémentaires et les chiffres inquiétants du chômage qui expliquent une telle dégringolade dans l'opinion. Il évoque "une déception post-élection", un "désenchantement", dûs notamment au rythme tranquille de François Hollande, à l'opposé de Nicolas Sarkozy et ses annonces en rafale.
Les sympathisants de droite ont eux aussi leur responsabilité, avec une "bienveillance zéro" à l'égard de François Hollande (91% de mécontents), relève Diabi. Il obtient toujours un bon score chez les sympathisants du Parti socialiste (84% de satisfaits), du Front de gauche (71%) ou des écologistes (60%).
"Je demande à être jugé sur les résultats"
La popularité du chef de l'Etat est en chute libre depuis son élection. Dans un sondage CSA-Les Echos publié le 23 août, il passait pour la première fois sous la barre des 50% d'opinions favorables depuis son élection.
Lors d'un déplacement samedi 22 septembre à Ludwigsburg (Allemagne), François Hollande a évoqué ces sondages en disant vouloir être jugé sur les résultats de son action plutôt qu'en fonction des "hauts et des bas" des niveaux de popularité. "Il y a dans un mandat des hauts, des bas, ce qui compte c'est le cap qui est fixé les moyens de l'atteindre et la force que l'on met pour obtenir les résultats", a-t-il dit. "Je demande à être jugé sur les résultats et ça prendra le temps nécessaire", a ajouté le président. *Le sondage Ifop a été réalisé par téléphone du 13 au 21 septembre auprès d'un échantillon de 1 869 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
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