Oise : la grande mosquée de Beauvais fermée pour six mois pour des prêches "incitant à la haine" et "faisant l'apologie du jihad"
L'avocat de l'association qui gère le lieu de culte a saisi le tribunal administratif d'Amiens.
La préfecture de l'Oise a ordonné la fermeture de la grande mosquée de Beauvais pour une durée de six mois, notamment en raison de prêches "incitant à la haine", "à la violence" et "faisant l'apologie du jihad". Cet arrêté "est exécutoire au bout de 48 heures", a précisé la préfecture de l'Oise à l'AFP. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait annoncé le 14 décembre avoir "enclenché" la procédure de fermeture administrative de cette mosquée. Samim Bolaky, l'avocat de l'association Espoir et Fraternité, qui gère cette mosquée, a annoncé à l'AFP avoir saisi le tribunal administratif d'Amiens contre cette décision.
Le lieu de culte avait lui-même fermé ses portes il y a plusieurs jours afin de "protéger ses fidèles des journalistes qui s'agglutinaient", selon Samim Bolaky, interrogé par France 3 Hauts-de-France. L'association socio-culturelle Espoir et Fraternité (Ascef) avait simplement rouvert les portes de la mosquée le 22 décembre, le temps d'un après-midi. Elle avait précisé que l'imam accusé d'incitation à la haine et d'apologie du jihad avait "été suspendu" et qu'il "n'avait pas vocation à intervenir aujourd'hui ou dans les prochains jours".
Selon le ministère de l'Intérieur, cet homme, "présenté comme intervenant occasionnel mais qui, en réalité, fait office d'imam attitré", aurait tenu des propos faisant "l'apologie du jihad et des combattants, qu'il qualifie de héros". Il aurait également défendu "une pratique rigoriste de l'islam" et "sa supériorité par rapport aux lois de la République". En outre, ses propos "fustigent" les "mécréants et présentent les sociétés occidentales comme islamophobes", avait détaillé le ministère. Ils poussent "les fidèles à rompre avec la République" et "incitent à la haine des homosexuels, des juifs et des chrétiens".
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