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Pas-de-Calais : un important campement de migrants démantelé à Calais

Ces migrants, qui cherchent pour la plupart à rejoindre le Royaume-Uni, étaient auparavant regroupés dans une zone limitrophe de Calais, elle-même démantelée il y a deux mois.



Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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Publié Mis à jour
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La police française évacue un campement de migrants à Calais (Pas-de-Calais), le 29 septembre 2020. (BERNARD BARRON / AFP)

Nouveau démantèlement à Calais. Les forces de l'ordre ont procédé, dans la matinée du mardi 29 septembre, à l'évacuation d'un important campement de migrants dans cette ville du Pas-de-Calais, principal point de passage entre la France et le Royaume-Uni. L'opération, qui s'est déroulée dans le calme, a débuté vers 7 heures dans ce secteur dit de "la lande de Virval" situé autour de l'hôpital de Calais, bouclé par les policiers. Peu après 9 heures, quelque 200 migrants ont été évacués, selon la sous-préfecture. La police aux frontières a au même moment procédé à 21 interpellations. Le campement abritait entre 700 et 800 personnes.

"J'ai décidé de mener cette opération avant les grands froids de l'hiver et des températures de -3 à -4 °C", a déclaré sur place le préfet du Pas-de-Calais, Louis Le Franc, précisant que 150 migrants seront "mis à l'abri" dans le département, 150 dans les autres départements des Hauts-de-France et les 500 autres acheminés dans des centres d'accueil de différentes régions.

"Nous voulons éviter toute concentration et point de fixation nouveaux sur Calais et cette zone du Virval sera rendue inaccessible. Nous étudions avec la maire de Calais ce qu'il sera possible de faire", a ajouté Louis Le Franc. "Notre objectif est aussi de lutter activement contre les passeurs et les systèmes qu'ils mettent en place."

Distribution de repas interdite en centre-ville

Les services de l'Etat estiment à un millier le nombre de migrants vivant à Calais, dans l'espoir de rejoindre le Royaume-Uni. Les associations dénoncent, elles, régulièrement ces opérations de démantèlement, après lesquelles nombre de migrants reviennent. Jeudi, la Défenseure des droits Claire Hédon avait dénoncé les conditions de vie "dégradantes et inhumaines" des migrants à Calais.

Quelque 250 militants d'associations et migrants, majoritairement originaires de la Corne de l'Afrique, avaient également manifesté samedi à Calais sous la pluie pour critiquer les conditions de vie de ces derniers et l'interdiction de leur distribuer des repas dans le centre-ville imposée par arrêté préfectoral depuis le 10 septembre aux associations non-mandatées par l'Etat.

Les services de l'Etat justifient cette interdiction par des troubles à l'ordre public et le fait que ces distributions ne permettraient pas le bon respect des mesures de distanciation physique. Ils soulignent que l'association La Vie active, mandatée par l'Etat, pourvoit aux besoins en eau et nourriture des migrants.

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