Cet article date de plus d'un an.

Naufrage de migrants dans la Manche : deux nouveaux militaires mis en examen

En novembre 2021, 27 migrants mourraient dans le naufrage de leur embarcation dans la Manche, la justice reproche à ces deux militaires de ne pas être intervenus pour aider le canot qui coulait.
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Des migrants attendent l'aide d'un navire au large des côtes de Boulogne-sur-Mer, dans le nord de la France, le 9 mai 2022. Photo d'illustration. (SAMEER AL-DOUMY / AFP)

Deux nouveaux militaires sont mis en examen dans l'enquête sur le naufrage d'une embarcation de migrants dans la Manche en novembre 2021, qui avait fait 27 morts. Ils sont poursuivis pour "non-assistance à personne en danger", a appris la Cellule investigation de Radio France de source judiciaire. Sept militaires en tout sont désormais mis en examen dans cette affaire.

>> DOCUMENT FRANCEINFO. "T'entends pas, tu seras pas sauvé !" : l'enquête sur le naufrage mortel de migrants dans la Manche accable les secours français

La justice reproche à ces deux hommes de ne pas être intervenus pour aider le canot qui coulait, alors que les passagers ont appelé le Cross à 15 reprises cette nuit-là. Les deux militaires se trouvaient à bord du Flamant, le patrouilleur de la marine française, selon une source proche du dossier. Le bateau s'est retrouvé à proximité de l'embarcation des migrants, à une vingtaine de kilomètres, estiment les enquêteurs, sans intervenir.

Cinq militaires déjà mis en examen

Aux secours britanniques qui s'en étonnaient, l'opératrice du Cross a répondu que le Flamant était mobilisé sur un autre sauvetage, ce qui n'était pas le cas d'après les enquêteurs. Les Britanniques ont également émis un mayday, un message radio signalant des passagers en danger de mort, avec leur position GPS. Aucune intervention n'a été déclenchée à la suite de ce message par le Flamant.

Cinq militaires du centre régional de surveillance et de sauvetage (Cross) du Pas-de-Calais ont déjà été mis en examen la semaine dernière dans cette affaire, pour le même motif.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.