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Migrants morts en Manche : "C'est un drame terrible", dit le directeur de l'Office français de l'immigration

Didier Leschi, directeur de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii), s'est dit "horrifié" mercredi après le naufrage d'une embarcation de migrants au large de Calais, qui a fait au moins 27 morts.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Didier Leschi, le 31 août 2020 à Paris. (AURELIEN MORISSARD / MAXPPP)

"C'est un drame terrible, je suis horrifié", a réagi sur franceinfo Didier Leschi, le directeur de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii), après le naufrage d'une embarcation de migrants au large de Calais (Pas-de-Calais), mercredi 24 novembre dans l'après-midi, qui a fait "au moins 27 morts" selon un bilan du ministère de l'Intérieur.

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"Ce drame illustre le fait que l'État a raison de dire qu'il faut empêcher les personnes de stationner à Calais et sur la côte parce que ça facilite le travail morbide des passeurs", a affirmé Didier Leschi. Celui qui a effectué une mission de médiateur à Calais sur cette question des migrants estime que le principal problème est la prise en charge de ces personnes. "Il faut qu'elles acceptent les solutions d'hébergement qu'on leur propose, qui sont certes loin de la mer, mais qui ont l'intérêt de les soustraire à ce trafic ignoble organisé par les passeurs", a-t-il plaidé. Il a cependant déploré "qu'une proposition sur deux est refusée", a-t-il expliqué.

"Il n'y a pas de solution simple", a rappelé le directeur de l'Ofii. "La première difficulté vient du fait qu'il y a une aspiration à aller en Angleterre pour tout un tas de raisons qui favorisent la clandestinité", a-t-il noté. Par ailleurs, les filières de passeurs, difficiles à démanteler, "se reconstituent parfois", a-t-il détaillé. "Il y a quelque chose qui est de l'ordre de la bataille permanente, mais il ne faut pas y renoncer", a-t-il lancé. La question de la répartition de la prise en charge de cette question par les pays d'Europe est aussi au coeur des discussions selon Didier Leschi : "Il y a un débat qui est posé."

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