Cet article date de plus de sept ans.

Incendie à Grande-Synthe : c'est la conséquence "du manque de continuité dans l'action du démantèlement de Calais"

Jean-Claude Lenoir, président de l'association Salam, a expliqué, mardi, que la rixe à l'origine de l'incendie dans le camp de migrants à Grande-Synthe (Nord) était le résultat du manque de continuité dans le démantèlement de celui à Calais (Pas-de-Calais).

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Le camp de migrants de Grande-Synthe (Nord) au lendemain de l'incendie qui l'a ravagé le 10 avril 2017.  (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

Près de 1 500 migrants doivent être relogés, après l'incendie qui a détruit 70% du camp de Grande-Synthe, dans le Nord, au cours de la soirée du lundi 11 avril. Le feu a fait suite à des bagarres entre Afghans et Kurdes irakiens. Mardi sur franceinfo, Jean-Claude Lenoir, président de l'association Salam, qui vient en aide aux migrants, a expliqué que "ces bagarres intensives sont récurrentes depuis 2002"

Cette triste rixe est une des conséquences du manque de continuité dans l'action du démantèlement de Calais

Jean-Claude Lenoir
président de l'association Salam

à franceinfo

Les bagarres "sont récurrentes dès lors que le nombre de nationalités augmente et que la population s'accroît", a estimé Jean-Claude Lenoir. À Grande-Synthe, "il n'y avait pratiquement que des Kurdes irakiens. Le démantèlement de Calais a été une bonne chose au début, mais il est devenu un fiasco par la suite par manque de continuité d'action", a poursuivi Jean-Claude Lenoir.

"Au final, bon nombre d'Afghans se sont retrouvés à Grande-Synthe. Dès lors que les nationalités sont réparties différemment, il y a une lutte des passeurs", a déploré Jean-Claude Lenoir. Selon le président de l'association Salam, "il fallait un accueil d'urgence sur Calais pour éviter que les gens s'agglutinent sur Grande-Synthe".

"Il fallait un accueil d'urgence sur Calais pour éviter que les gens s'agglutinent sur Grande-Synthe", Jean-Claude Lenoir

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.