Cet article date de plus de huit ans.

Calais : les commerçants ne décolèrent pas

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min - vidéo : 2min
Calais : les commerçants ne décolèrent pas
Calais : les commerçants ne décolèrent pas Calais : les commerçants ne décolèrent pas (FRANCE 2)
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

À Calais, les commerçants en colère envisagent d'attaquer l'État en justice. La situation reste très tendue avec les migrants de la jungle.

À Calais, la pression médiatique autour du phénomène migratoire est un peu retombée, pas la colère des commerçants. Six semaines après leur action symbolique à Paris et les promesses du gouvernement de leur apporter des aides, ils ne voient toujours rien venir. "On s'est moqué des commerçants, des entreprises de Calaisis. On nous a reçus en grande pompe à l'Élysée, aujourd'hui il n'y a pas d'aides", s'insurge Frédéric Van Gansbeke, président du collectif des commerçants de Calais. Le 7 mars dernier, 500 commerçants de la ville s'étaient déplacés à Paris. Objectif, obtenir un grand plan d'aide pour le Calaisis. 

Aucune aide fournie aux commerçants

Depuis ce coiffeur du centre-ville n'a rien vu venir. Pas de garantie pour l'avenir du commerce, juste la création d'une cellule en préfecture qui a reçu 105 dossiers de demandes d'aide et une réponse pour le moment. "Je ressens une grosse amertume. Ce qu'ils proposent aujourd'hui c'est juste un étalement des charges, pas un dégrèvement", explique Antoine Boutillier, coiffeur et membre du collectif. L'autre demande des commerçants, c'était le démantèlement complet de la jungle. Là non plus, ils n'ont pas obtenu satisfaction. Même si elle a bien diminué, les migrants sont toujours là. La nuit dernière, des groupes de migrants ont organisé des barrages sur la rocade qui mène au port. Objectif, ralentir les camions pour tenter de monter à bord. Pour le collectif de commerçants de Calais, c'est l'État de droit qui n'est pas respecté, ils vont saisir la justice dans les prochains jours.  
 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.