Calais : le démantèlement de la jungle est-il la solution ?
Si le chef de l'État a annoncé ce lundi 26 septembre l'évacuation du camp de migrants d'ici la fin de l'année, beaucoup craignent qu'ils ne reviennent aussitôt.
La "jungle" de Calais, ce campement insalubre où s'entassent entre 7 000 et 10 000 personnes, sera bien démantelée. C'est ce qu'a promis François Hollande ce lundi devant des policiers, gendarmes et militaires mobilisés à Calais depuis des mois. "Tout sera fait d'ici la fin de l'année", a-t-il déclaré.
9 000 places à trouver ailleurs
Une annonce aux allures de promesse de campagne, qui arrive bien tard pour la maire les Républicains de Calais (Pas-de-Calais). "Si on est dans cette situation, c'est parce qu'on n’a pas su la gérer depuis trois ans", explique Natacha Bouchart. D'ici trois mois, c'est près de 9 000 places en centres d'accueil et d'orientation que les pouvoirs publics vont devoir trouver pour héberger les migrants, et il faudra aussi les convaincre de partir. "Pour moi, ce n'est pas un problème de quitter la jungle. Si l'État me propose une solution, je suis prêt à partir demain", explique un migrant. Du côté des habitants, on ne croit pas à l'évacuation définitive de la "jungle", on craint que les migrants ne reviennent petit à petit.
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