Cet article date de plus de huit ans.

Calais : huit migrants iraniens se cousent la bouche pour protester contre le démantèlement de la "jungle"

Ils entendent montrer que les solutions de relogement proposées par l'Etat ne leur conviennent pas.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Un migrant iranien, les lèvres cousues, manifeste contre le démantèlement d'une partie de la "jungle", à Calais (Pas-de-Calais), le 2 mars 2015. (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

Pour protester contre la destruction de leur cabane et le démantèlement de la partie sud de la "jungle" de Calais, huit migrants iraniens ont choisi un geste glaçant : ils se sont cousus la bouche avec des aiguilles et du fil, mercredi 2 mars, avant de défiler dans le camp. Pour dire leur colère, ces huit migrants ont brandi des pancartes, sur lesquelles on pouvait lire "Nous sommes humains" et "Où est votre démocratie ? Où est notre liberté ?"

"Ils nous ont sollicités pour qu'on leur couse la bouche, nous avons bien sûr refusé", a raconté un responsable de Médecins sans frontières présent dans le camp. "Ils ont fait ça eux-mêmes de façon peu sanitaire, en stérilisant des aiguilles en les chauffant." 

"Jungle" de Calais : des migrants iraniens se cousent la bouche
"Jungle" de Calais : des migrants iraniens se cousent la bouche "Jungle" de Calais : des migrants iraniens se cousent la bouche

"Leur cabane venait d'être détruite"

"Cela montre bien que les solutions proposées", le départ vers un centre d'accueil ailleurs en France ou l'installation dans le camp de containers de la "jungle", "ne leur conviennent pas", estime le responsable de MSF.  "Leur cabane venait d'être détruite", a expliqué un responsable associatif. La préfète du Pas-de-Calais n'a pas commenté ce geste.

Repoussées par la justice, les opérations de démantèlement de la moitié de la surface du bidonville ont débuté lundi et ont donné lieu à des affrontements entre migrants et forces de l'ordre.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.